Allegaeon
The ossuary Lens
46:21
Metal Blade Record
Sortie 04/04/2025
Malgré des années à laisser traîner mes oreilles dans le vaste bain du Metal, à systématiquement écouter les suggestions, Allegaeon m’est toujours resté inconnu jusqu’à aujourd’hui.
"Sacrilège, au bûcher !! "Me direz vous. Et vous avez peut être raison.
Car la carrière du groupe américain n’est plus à ses balbutiements , « The Ossuray Lens » étant le septième album du combo, évoluant dans un registre death metal technique , mélodique ou encore qualifié de progressif, et marque le retour du chanteur Ezra Haynes, ayant quitté le groupe après « Elements Of Infinite » en 2015.
Après une remise à niveau rapide, je me plonge dans ce nouvel opus.
Immédiatement, le changement de chanteur se ressent, Ezra Haynes apportant plus de gravité et lourdeur aux morceaux grâce à sa voix rocailleuse.
Gravité nécessaire par rapport au thème abordé tout au long de l'album, la Mort, appréhendée sous différentes facettes.
'Refaction' en préambule avec sa guitare acoustique nous invite sournoisement vers les ténèbres .
Les brûlots suivants , 'Chaos theory' puis 'Driftwood' martèlent les oreilles de l'auditeur avec une technicité et agressivité redoutables.
'Driftwood' premier single, est un morceau envoûtant aux multiples facettes, tant par le chant (notamment en clair sur un excellent refrain) que par les riffs offrant une dualité subtile entre noirceur et poésie.
La force du groupe est d’associer des morceaux percutants oppressants en ajoutant avec intelligence des passages ou éléments atmosphériques rendant le tout respirable.
Après une entame rapide, violente mais quelque peu convenue, les morceaux sont plus aventureux à partir de la seconde moitié de l'album rendant l'effort alors bien plus agréable.
En effet, à partir de 'Carried By Delusion", l'atmosphère change quelque peu. Une attention particulière est portée sur l'ambiance, toujours malsaine mais moins frontale, plus délicate.
L'apport également d'une guitare acoustique, 'Imperial' et 'Dark Matter Dynamics' apporte un aspect épique du plus bel effet.
'Wake Circling Above' marque l'apothéose de l'album.
Un parfait mélange entre un death sombre, labyrinthique et des envolées atmosphériques. Les capacités vocales de Haynes sont alors parfaitement retranscrites, et en particulier sur le chant clair avec un refrain accrocheur.
Haynes poursuit ses explorations vocales à travers le morceau de clôture, 'Scythe' avec son approche en douceur avec un chant clair et aerien pour exploser dans un océan de noirceur.
À l'image de ce dernier morceau, 'The Ossuary Lens' repose sur une dualité. Une première partie, puissante, technique, mais manquant subjectivement de subtilité, et une seconde, plus tortueuse, diversifiée, aventureuse rendant alors le voyage mortellement addictif.
Chronique par Matt Doogy.
Line up:
-Ezra Haynes (chant)
-Michael Stancel (chant+guitare)
-Gregory Sean "Greg" Burgress (guitare)
-Brandon Michael (chant+basse)
-Jeff Saltzman (batterie)
Tracklist :
01. Refraction
02. Chaos Theory
03. Driftwood
04. Dies Irae
05. The Swarm
06. Carried by Delusion
07. Dark Matter Dynamics (feat. Adrian Bellue)
08. Imperial
09. Wake Circling Above
10. Scythe