L’année 2023 marque officiellement le grand retour sur scène et dans les bacs de Darken, qui avait connu un beau succès à la fin des années 80. Avec trois membres d’origines et deux « petits nouveaux », ils nous reviennent dans un style différent, avec un nouvel album très réussi, fort de compositions travaillées et résolument modernes.
Donc le groupe a existé de 87 à 91…
Stephan : Oui.
Je crois qu’à l’époque vous aviez rencontré un certain succès, d’après ce que j’ai pu voir…
Stephan : C’est vrai.
Et donc, ce qui a fait que le groupe s’est séparé à l’époque ce sont des choses de la vie ?
Stephan : Relationnel. Clairement un problème relationnel entre moi et le batteur, alors qu’on était les fondateurs du groupe en 87, on se supportait plus… C’est des choses qui arrivent, humainement, et on avait des difficultés avec pas mal de choses. Moi aussi j’avais mon caractère et puis à un moment donné j’ai dit : « J’arrête ». J’avais des envies d’ailleurs en plus à cette époque-là, donc, oui c’est vraiment un problème relationnel qui a fait que le groupe a splitté à l’époque. Enfin, que je suis parti. Et derrière, Lorenzo a essayé de trouver un batteur, puisque le batteur aussi est parti, mais ils ont pas trouvé de chanteur et donc c’est comme ça que ça s’est arrêté, en queue de poisson.
T’as eu des regrets toi, à l’époque, même si tu en avais marre... tu as eu des hésitations ?
Stephan : Oui, j’ai mis du temps parce que c’était un projet que j’avais monté avec cette personne, que j’étais avec mes potes, que je faisais de la zik et qu’on était sur une courbe ascendante. On avait envie de plus. On avait joué pas mal de concerts sympas donc je ne voulais pas arrêter comme ça, mais je suis parti. Mais d’un point de vue privé aussi, j’avais envie de changer d’air, donc ça a un peu facilité les choses… le fait que je voulais partir de Laval, comme ça marchait plus comme je le souhaitais avec le groupe, ben ça a été une façon de tout plaquer.
Et donc là il me semble que c’est Lorenzo qui était à la base de cette idée de reprendre ?
Stephan : Oui, c’est totalement lui, pendant la période du Covid, il n’avait plus de concerts avec son groupe, plus de répètes, plus rien, et c’est quelque chose qui lui trottait dans la tête depuis un moment, donc il nous a dit à Philos et moi : « Vous voulez remettre le couvert avec Darken ? » et donc c’est lui qui a relancé toute la machine.
Et toi t’as eu du mal à être convaincu ou ça t’a tout de suite…
Stephan : Moi j’ai toujours eu envie de refaire de la musique avec Lorenzo, donc c’était déjà ça. Après, Darken, l’appréhension c’est que je me disais « Oui, mais les morceaux tels qu’ils étaient à l’époque, les rechanter de la même façon, c’est compliqué, tu vois ». C’était une approche différente, les morceaux étaient, selon nous, obsolètes, et effectivement on en n’a pas repris, on est partis sur les bases de nouvelles compos. Mais de difficultés, non, parce que les gens avec qui je joue, c’est extraordinaire. Philos, ben il était de la première génération, et le projet derrière c’était que Liam soit avec nous… quand Liam a accepté de prendre la batterie avec nous, c’était génial. Et le bassiste, HP, c’est pareil, c’est un bon musicos de Laval, il y a eu une super intégration, et le projet avec ce line-up est super.
Et toi, Liam, en grandissant, est-ce que tu t’es déjà dit « tiens, peut-être que plus tard je serai sur scène avec Darken » ou c’est vraiment l’occasion…
Liam : Non, jamais je pensais que j’allais remonter un ancien groupe à papa au goût du jour. J’avais déjà fait quelques scènes avec lui quand j’étais tout gamin, une fois par-ci, une fois par-là, avec ses différents groupes de reprises d’AC/DC, donc j’avais commencé avec lui. Et puis comme moi, à côté, j’ai déjà mon projet avec lequel on a beaucoup d’ambition, j’avais jamais pensé à remonter un autre projet de mon côté. Et un jour, papa est venu me voir et m’a dit : « on remonte Darken, est-ce que tu veux faire la batterie ? ». Alors là, forcément, j’allais pas dire non, c’était pas possible ! En plus, vu la direction artistique que ça prenait, parce qu’effectivement ça n’a plus rien à voir avec ce qu’ils faisaient avant. Et j’avoue que je préfère largement ce qu’on fait aujourd’hui que ce qu’ils faisaient avant, c’est plus ma came, donc y avait tous les ingrédients qui faisaient que moi ça pouvait me plaire, et je me suis dit : « let’s go, en essaye ! ». Et puis aujourd’hui ça marche super bien, donc je suis très content.
Et je suppose que ton père doit être super fier d’être avec toi sur scène !
Liam : Ah ça, je pense qu’il le dira jamais assez…
Stephan : Il vit un rêve.
Liam : Ah oui, carrément.
J’imagine. Donc effectivement vous avez parlé du changement de style. Je vais être très honnête, je ne connaissais pas ce que vous faisiez à l’époque, j’étais pas bien vieille…
[Rires]
Et j’ai voulu écouter, sauf qu’on ne trouve rien. Il y avait juste des démos, c’est ça ?
Stephan : On a aucune discographie…
Et rien n’a été uploadé sur internet…C’est un choix ?
Stephan : Non, c’est pas un choix. À l’époque, y avait pas les moyens techniques qu’on a aujourd’hui. La technologie, aujourd’hui, est formidable. On fait ce qu’on veut à la maison. Quand on bosse avec Darken, ils m’envoient les fichiers, je leur renvoie les miens, mais à l’époque… On a juste nos cassettes encore à la maison. Des cassettes, tu te rends compte !
Oui, mais bon, ça peut se mettre en ligne….
Stephan : Oui, mais on l’a pas fait, pour des raisons que j’ignore. Mais t’as raison !
Ben après si ça marche super bien, ce que je vous souhaite, ça fait l’occasion de faire une réédition.
Stephan : Oui, faudrait voir ça, parce que la qualité est quand même pas exceptionnelle.
Liam : Ça pourrait être drôle, des éditions collector [Rires].
Stephan : Mais faut y penser, en effet. C’est une bonne idée, j’avais pas pensé à ça [Rires]. Ça ferait des bons souvenirs d’une époque qui était importante pour nous.
Et y a sûrement des gens qui écoutaient à l’époque qui serait contents d’avoir ça…
Stephan : Ouais, ouais, y a des gens qui cherchent ce genre de choses.
Bien sûr... Et donc là y un premier album enregistré en janvier, et qui sort le 29 septembre. Vous pouvez me parler un peu de la naissance de l’album, de sa composition, etc.
Stephan : La musique vient de Lorenzo. Au départ, on se testait, fallait savoir de quoi on était capables en fait, donc lui il a envoyé deux-trois sons qu’il avait, j’ai bossé dans mon studio, j’ai mis des choses en place, et donc déjà on a vu qu’il y avait une capacité à se remettre en place musicalement, et après on a continué de fil en aiguille à composer des morceaux au fil du temps. Et il s’est passé quelque chose que je ne saurais pas expliquer, une espèce d’osmose, tu vois, qui fait que tout a avancé à vitesse grand V. On a sorti 15 titres, comme ça, qui sont tous crédibles, et on a eu la possibilité d’en choisir 11 parmi toutes les compos, 11 titres complétement nouveaux. Mais le principe c’était que Laurent[Lorenzo] envoyait le son, je mettais les voix. Une fois qu’on était d’accord lui et moi sur la structure du morceau, les mélodies, les voix, le chant, etc.,on envoyait les titres à Liam sans la batterie parce qu’on travaillait avec une batterie électronique, et Liam lui composait sa partition de batterie, et même chose pour HP avec la basse, même s’il en a aussi composé en répète.
Liam : Oui, c’est vrai que dans la globalité tout a été fait à distance, c’est l’avantage aujourd’hui, on est pas obligés de se dire : « Tiens, on se retrouve à telle heure, tel endroit, et on compose ». Là, c’est un gain de temps de fou, parce que l’autre a une idée, hop il l’enregistre, il l’envoie, et tout va hyper vite. Et du coup on réussit à faire des trucs qui sont hyper audibles, qui sont relativement qualitatifs, alors qu’on n’est pas du tout des ingés sons, on ajuste de quoi s’enregistrer et on connaît les bases, et au final ça permet de gagner du temps, et comme ça quand on se retrouve pour repérer on fignole, et après on apprend à les jouer ensemble réellement, ce qui fait que ça va super vite et que c’est super bien.
Stephan : Après on a juste à bosser le live en fait. La structure des morceaux, etc., c’est terminé et ça a été relativement simple et rapide, on a pu vraiment préparer le live. Enfin, je dis rapide, ça a quand même duré longtemps, c’est quand même une compo qui a duré un an et demi à peu près…
Et là les titres qui ont été composés et qui ne figurent pas sur l’album, vous les gardez sous le coude pour un prochain album…
Stephan : Oui, au moins un d’entre eux. Y en a un qu’on a dû écarter mais qui nous plait énormément, mais on a pour projet de continuer tant qu’on peut se faire plaisir.
C’est ce que j’allais demander, c’est pas une reformation juste comme ça…
Stephan : C’était un peu ça à la base mais là aujourd’hui on a envie de pousser le bouchon parce que tout le monde nous pousse aux fesses pour le faire, parce qu’on a des bons retours sur notre musique, parce qu’on a des envies qui naissent par rapport à cette osmose qu’il y a entre nous cinq et notre entourage qui nous pousse, le management qui est venu se greffer, etc. Et puis, tu vois, aujourd’hui on en est là face à toi, donc oui on a pour projet, j’espère, de faire un deuxième album, et ce morceau-là on le garde dans cette éventualité. On a même deux autres titres qu’on a composés depuis, donc tant qu’on a l’inspiration et l’envie, voilà, on continue. On verra bien ce qui se passe.
Et donc y a eu un premier retour sur scène en mars, ça s’est bien passé ?
Stephan : Oui, ben écoute on avait joué ensemble mais on avait quand même mis la barre un peu haute, par rapport à la salle et aux moyens techniques, et le résultat est vraiment intéressant.
Liam : Ça s’est quand même super bien passé pour une première fois. Même techniquement, y a plein de trucs qu’on avait jamais utilisés…
Stephan : C’était osé…
Liam : Même moi, jouer aux clics, je l’avais jamais fait en live, même avec mon autre projet avant, parce qu’on avait pas le matos et qu’on en avait pas encore besoin à ce niveau-là - aujourd’hui c’est le cas - mais ce concert de Darken a été la première occasion de le faire, et en vrai ça s’est super bien passé, on a vraiment bien géré.
Stephan : Ça nous a permis de nous situer, de nous dire « Ben oui, on est capables, on peut continuer ».
Liam : Et puis ça a concrétisé la chose.
Stephan : Oui, y avait énormément de travail derrière et ça a concrétisé tout le travail qui a été fait derrière, et on est extrêmement satisfaits. Bon y a toujours des choses à redire, hein, mais nous on est contents.
Et y a eu une captation qui a servi à faire le clip du premier single.
Stephan : Oui, ça a servi à ça parce qu’on avait besoin d’images, c’est un peu pour ça aussi qu’on avait ce concert, pour pouvoir faire des clips, diffuser du son, faire parler Darken mais avec des éléments, tu vois. Si on veut trouver des dates, on sait très bien qu’il faut qu’on ait de la matière. Donc, pour ça, fallait faire un clip. Après on en a enregistré un deuxième, et y en a un troisième en prévision.
Ce sera encore le même type de clip, un clip non scénarisé ?
Stephan : Je sais pas encore…
Vous savez pas encore.
Stephan : Mais je pense pas, je pense que cette fois ce sera scénarisé. Mais bon, ça…
Liam : C’est une question de moyens, c’est une question d’idées, voilà.
Stephan : Par contre, on a pour projet d’en faire un, ça c’est une certitude, mais ce sera pas avant l’année prochaine, après la sortie de l’album.
Et là pour l’instant, comment ont été réalisés les deux premiers clips, vous avez fait venir quelqu’un ?
Stephan : Ah ben le premier, le montage c’est Lorenzo et HP.
Liam : C’est auto-produit, oui.
Stephan : Parce qu’ils ont la compétence pour gérer ça, ils ont les éléments pour le faire, donc ils ont géré. Et le deuxième on a pris quelqu’un, effectivement.
Liam : On a travaillé avec Antoine le Veaux, qui travaille sur Tours et Paris, il me semble, et qui avait réalisé déjà un clip pour The Discord, le groupe de HP, notre bassiste. Il fait de plus en plus de clips comme ça, dans différents styles. Du coup, on a travaillé une journée avec lui et on est contents du résultat.
Au niveau des titres qui ont été sortis et du titre de l’album, j’ai l’impression qu’il a toujours une notion d’anéantissement mais aussi de renaissance…
Stephan : Oui, c’est ça.
C’est par rapport à l’histoiredu groupe ?
Stephan : Oui, parce que Laurent avait toujours dit qu’il y avait un goût d’inachevé avec le split de Darken en 1991, donc il avait à cœur que le projet reprenne. Le groupe méritait que ça se poursuive. Cette renaissance que tu évoques, c’est ça aussi. Et nous en tant qu’hommes on a évolué, donc dans les textes que j’ai écrits y a des choses que je lâche par rapport au côté sombre qui me pollue, mais en même temps nous ce qu’on veut c’est mettre en avant la lumière. Donc, c’est ça, c’est ce que t’as illustré.
Et concernant l’artwork de la pochette de l’album, qui est très jolie d’ailleurs…
Stephan : C’est Lorenzo, c’est lui qui en est à la base parce qu’il est graphiste aussi. On aune boîte à outil assez cool [Rires]. Donc, la photo, tout ça, c’est lui, et la finalisation de l’artwork a été faite avec HP qui est aussi infographiste. Donc, c’est fait maison.
La release party a eu lieu le 29 septembre à Laval, pour vous c’est important que ça se passe là d’où vous êtes originaires ?
Stephan : Oui, on est Lavallois…
Liam : Pour le premier album, ouais. C’est un peu retour aux sources, je pense, pour eux, et puis c’est là où les gens nous attendent le plus actuellement, donc pour le premier c’est important. Et puis ça nous permet aussi de jouer sur les scènes locales.
Stephan : Et puis de jouer aussi devant tous les gens qu’on connaît qui voulaient nous revoir sur scène, nos réseaux, nos amis, etc. Donc, c’est un partage du coup. Ça nous tenait à cœur de le faire là-bas. On se voyait pas trop aller ailleurs, où on n’était pas forcément connus, et puis on aime retrouver ceux qui nous sont proches.
Et sur scène y a aussi d’anciens titres ?
Stephan : Aucun.
Que du nouvel album ?
Stephan : Ouais. C’est que du nouveau Darken. Y a rien de l’ancien. À part le nom. Et puis bien sûr le fait qu’on est ensemble. Mais pour le reste, y a rien de l’ancien.
Liam : Apprendre des titres que je connais même pas et que je peux pas écouter, ça va être compliqué [Rires].
Stephan : C’est pas faux.
Forcément… Pour en revenir à Laval, on va sortir un peu du cadre du groupe, est-ce que vous avez des conseils touristiques ou gastronomiques ?
Stephan : C’est une petite ville tranquille.
Liam : Oh, je suis trop nul pour ça…
Stephan : Oui, moi c’est pareil [Rires]. Je suis pas trop en phase avec tout ce qui se passe parce que je m’y intéresse pas. Ça veut pas dire qu’il y en a pas mais…
Liam : Y a des bars sympas.
Stephan : Et y a une histoire, y a des belles architectures, y a un beau château…
Liam : Y a le vieux Laval qui est très sympa.
Stephan : Des remparts… Enfin, c’est une très jolie ville, le centre-ville est très joli. Mais après sur l’aspect touristique, comme je connais bien mon département et ma ville, je me penche pas trop dessus, et pourtant y a des choses qui se passent…
Et au niveau de la scène musicale, c’est un endroit où y a beaucoup d’opportunités ?
Liam : Il se passe beaucoup de choses à Laval, y a beaucoup d’acteurs, mais dans tous styles confondus. Pour ce qui est rock et metal, on est un peu délaissés. Y a beaucoup de musiciens, mais très peu de salles, donc c’est un peu chiant, ou alors on part tout de suite sur des salles immenses, donc ça n’a pas trop de sens au début. Et après y a pas forcément beaucoup d‘organisations non plus. En fait, ça manque d‘acteurs qui organisent et qui font jouer, mais par contre en termes de musiciens et de groupes, y en a, y en a eu, et ça bouge pas mal. Après, en termes de la culture au sens général, il se passe plein de choses à Laval. Y a beaucoup de festivals qui s’organisent, plein de choses à découvrir, mais par contre faut tout aimer comme styles [Rires].
Et à part le concert de la Release Party, vous avez d’autres choses prévues après, des choses qui sont entrain de se mettre en place ?
Stephan : Oui, là on a deux managers qui sont des potes qui s’occupent de nous, qui se dévouent pour nous même [Rires] et qui sont dans cette démarche-là. Pour l’instant on a rien de concret mais voilà, ils ont les conseils de Roger [Wessier], ils savent ce qu’ils ont à faire, ils connaissent beaucoup de monde, ils s’occupent de pas mal de choses, donc on espère qu’à un moment donné ça va porter ses fruits…
Liam : Oui, en ce qui concerne 2023, ce qui va se passer après le concert sera surtout en ligne, et après, en 2024, ce sera surtout la tournée, pour pousser la chose plus loin quoi.
Vous avez envie d’être sur scène…
Liam : Oh oui !
Stephan : Oui parce que ça a bien fonctionné le 18 mars, comme on l’a dit tout à l’heure, et du coup, on est contents, on est bien tous ensemble, on est une petite famille et on se fait plaisir, ça plaît aux gens, on a des bons retours et y a une bonne ambiance, une bonne atmosphère, de la positivité, de la lumière… donc oui, allons-y !
Liam : Oui et puis Darken, c’est un groupe qui ne se veut pas uniquement bien sur album ou sur les réseaux, en live on veut vraiment aussi apporter quelque chose, un vrai spectacle, malgré notre petit level entre guillemets, et que les gens quand ils viennent nous voir, apprécient notre musique mais ressortent aussi avec un souvenir, qu’ils en prennent plein les yeux et se disent : « On a vraiment pris notre pied, c’était un super moment ». C’est ça le but aussi.
Stephan : Ça a été la surprise pour beaucoup de gens, le concert qu’on a fait, et ils nous ont dit : « On s’attendait pas à un truc comme ça ! ». On a mis les moyens, quoi. Bon, à notre niveau, mais on a voulu faire plaisir aux gens, se faire plaisir, et les retours sont vraiment intéressants.
Liam : On a été ambitieux et ça a marché.
Stephan : Oui, les gens nous ont dit : « On s’attendrait pas à ça ». Dans le bon sens évidemment ! [Rires]
Oui, ils ont pas dit : « On est un peu déçus » [Rires]
Je précise quand même ! [Rires] Genre : « Ouais, on s’attendait pas à ça, c’était naze ! » [Rires]
Ça aurait été dommage quand même !
Stephan : Oui, là c’est nous qui aurions été déçus. Mais bon, on te l’aurait dit aussi parce qu’on n’a pas de raisons de mentir. Mais non, c’est vrai qu’on a quand même eu un sacré bon retour par rapport au show. Et même David du Dome Studio avec qui on a fait l’album qui n’a pas pu venir au concert, quand il vu les images et la vidéo, il a fait : « Wow ! Faut garder ça quand vous faites de la scène maintenant ! ». Il était enthousiaste de voir ce qui avait été mis en place.
Et votre rêve absolu, si tout était possible, qu’est-ce que vous aimeriez faire, avec qui vous aimeriez jouer, où vous aimeriez jouer… ?
Stephan : Ben un peu partout, hein, clairement… Le rêve absolu, c’est de pouvoir jouer en Europe dans plusieurs pays, parce que c’est comme ça qu’on apprend, ça permet de découvrir d’autres cultures au niveau de la musique, d’avoir une autre approche.
Liam : Oui, voyager…
Stephan : Soyons fous ! Aller en Scandinavie, aller en Allemagne, c’est quand même des pays où le metal… Les Scandinaves, niveau metal ça va, l’Allemagne c’est pareil, l’Angleterre, l’Italie aussi, c’est un pays de metal. Pourquoi pas. Ce serait génial, ça ! De vivre quelque chose de différent, sortir de ce qu’on connaît. Mon rêve absolu ce serait ça. Prendre du plaisir et rencontrer plein de gens.
Liam : Et puis bon, le plaisir ultime, ce serait les États-Unis.
Stephan : Ah, ça…
Liam : La Californie, le soleil, ça changerait de la Scandinavie mais… [Rires]
Liam est plus team soleil ! [Rires]
Liam : Carrément !
Stephan : À Los Angeles…
Et en termes de groupes, si vous deviez faire une première partie, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?
Liam : Ben, comme ça, je sais pas, parce que dans la cohérence du style j’ai pas forcément d’idées. Si on oublie la cohérence, y en a plein…
Stephan : Dans l’absolu moi je suis fan de Dream Theater, donc je me dis, ce serait cool que ce groupe que j’aime bien depuis toutes ces années, depuis le début (enfin le deuxième album)… ouais, c’est des gens, c’est une musique qui me fait triper. J’aime beaucoup. Je les ai vus à chaque fois qu’ils passaient à Paris ou en France, donc oui ce serait génial de pouvoir les côtoyer au quotidien et de partager autre chose que de les voir sur la scène uniquement. Mais ce qui serait important surtout, c’est d’être avec des mecs cool avec qui on peut vraiment partager quelque chose. Pas le mec qu’a le melon et qui te donne pas l’accès.
Liam : Et des mecs qui nous permettraient d’apprendre aussi.
Stephan : Oui, voilà, ça nous permettrait d’apprendre. On a tellement de choses à apprendre, tout le temps. Ouais, ce serait sympa.
Pour terminer, est-ce que vous avez un petit message à faire passer à Metalleux de France ?
Stephan : Eh ben déjà, merci à toi d’être venue pour cette interview, parce que ça nous touche beaucoup, c’est une belle expérience. Et puis nous, après, ce qu’on espère, c’est que les gens vont ressentir tout le côté positif qu’on a voulu mettre dans cet album, et qu’ils ressentent qu’entre nous y a une alchimie, qu’il y a de bonnes énergies… que les gens en l’écoutant l’apprécient et reconnaissent ça. Que ça puisse apporter un peu de bonheur à chacun. Et nous, si les gens sont heureux, on sera plutôt contents, quoi.
Liam : Écoutez Darken, c’est good vibes ! [Rires]
Un grand merci à Darken, ainsi qu'à Roger Wessier de Where The Promo Is pour avoir oragnisé cette interview.
Orsola G.