Interview de Parallyx par Abby
[Abby]
Bonjour Parallyx !
[Parallyx]
Bonjour ! Salut ! Bonjour !
[Abby]
Merci beaucoup d'être avec nous, avec les Métalleux de France aujourd'hui.
[Lina]
Merci à vous d'être là.
[Mathis]
Bonjour les Métalleux de France.
[Abby]
Alors, dans l’ordre on va faire les présentations : nous sommes avec …
[Adrien]
Bonjour, moi c'est Adrien, guitariste côté jardin.
[Mathis]
Mathis, Guitariste côté cour.
[Lina]
Moi c'est Lina, chanteuse, au centre.
[Corentin]
Moi c'est Corentin, le bassiste.
[Abby]
Alors, on est vraiment très heureux de vous connaître. Vous êtes un assez jeune groupe : ça fait un peu moins d'un an que vous existez, mais on vous voit déjà pas mal en ligne, sur les réseaux ; vous avez plusieurs clips à votre actif, et même des sagas de courts-métrages dont on parlera juste après.
Il nous manque aujourd’hui Robin, votre cher batteur. Robin, on te salue.
[Mathis]
Des bisous.
[Lina]
On pense à toi Robin.
[Abby]
Vous êtes donc un groupe de djent principalement, mais vous avez pas mal de diversité dans certaines de vos chansons. On pense notamment à Matriochka qui est assez branchée rap. Ou à votre toute nouvelle release : The Remedy, qui est assez nu métal.
Donc on va vraiment d'un point fort à un autre point fort. On a hâte de voir ce que le reste de votre album, dont la sortie est prévue le 4 octobre, nous réserve. D'ailleurs, vous en célébrez la sortie : avec une release party spéciale pour les abonnés en ligne le 30 septembre sur Patreon, qui est déjà complète. Et donc pour ceux qui auraient raté cela, on pourra vous retrouver sur la scène de la salle Vasarely à Antony le 8 novembre, ce qui est assez tard par rapport à la sortie de l’album ?
[Lina]
On laisse un mois.
[Mathis]
C'est le temps que les gens apprennent les paroles des chansons, c'est pour ça.
[Abby]
Et d'ici là, on aura l’occasion de vous voir en concert ?
[Lina]
Oui. À Troyes normalement, pour les Troyens qui veulent venir nous voir. On a prévu une petite soirée spéciale en ouverture des Nuits du Champagne le 26 octobre. Ce ne sera pas une soirée métal, mais c'est très particulier et très chouette, parce que ça va nous changer un petit peu des line-ups habituelles où il n'y a que du métal. Mais c'est vrai que ça sera un set assez court. Donc pour ceux qui veulent voir vraiment tout l'album, j'invite vraiment à venir le 8 novembre. Ça va être un show plein de surprises. Où on aura tout l'album qui sera joué.
On aura vraiment des dispositions particulières dans la salle qui vont nous permettre de vraiment nous éclater. Et d'éclater le public aussi. Et pour ceux qui veulent effectivement écouter l'album à l'avance, comme tu l'as dit, c'est sur mon Patreon que ça se passe. Je fais une listening party avec tous mes Patreons qui veulent se joindre à l'appel. Et qui veulent écouter ça avec nous le 30 septembre. Nos prochaines échéances c'est ça.
[Abby]
Justement en parlant de dates. Après cette release party et cette date à Troyes, qu'est-ce qui est prévu ? Quelle est la suite pour Parallyx ?
[Lina]
On a d'autres dates. Mais qu'on ne peut pas encore dévoiler pour le moment, parce que rien de fait encore, rien d'officiel, les choses peuvent changer. On a une date prévue et à priori confirmée en dehors de France vers les pays nordiques. J'en dirais pas plus ! On a des choses en construction. Après cet album, on a d'autres petites sorties qui vont arriver vers décembre, ce sera notre petit cadeau de Noël pour les fans qui ont aimé l'album, ils pourront le redécouvrir en partie sous une nouvelle forme. Normalement les gens attentifs auront compris de quoi il s'agit, c'est un format assez courant. Sinon, on ne va pas s'accorder trop de pauses, on va directement s'atteler à l'album suivant.
[Mathis]
On a peut-être même déjà commencé !
[Lina]
On a peut-être même déjà commencé à écrire l'album suivant ! On n'est pas là pour ça aujourd'hui. Mais voilà, on pose ça là.
[Abby]
Au moins on sait qu'on vous retrouvera prochainement. Pour ceux qui ont aimé vos chansons, il y en aura d'autres à venir, point très positif. Avant de parler davantage de vous en tant que groupe, j'aimerais vous poser à chacun une petite question, surtout en tant qu'artistes, parce qu'on trouve quelques infos sur chacun d'entre vous sur internet mais elles sont très très éparses, et on est assez curieux de vous connaître chacun un peu mieux.
Je commence avec vous Lina : vous êtes la leadeuse et la chanteuse de Parallyx ; vous chantez aussi dans les groupes Sleeping Romance et Abhcan ; vous donnez des cours de chant ; vous êtes illustratrice, scénariste et réalisatrice ; à 22 ans alors que vous étiez en plein dans vos études de marketing et business management, vous faites paraître un manga qui s'appelle Lucifer, d'après l'idée que vous avez eu à 13 ans ; vous connaissez Métalleux de France de l'intérieur…
[Lina]
Oui ! Coucou !
[Abby]
Est-ce que vous avez encore le temps de dormir ?
[Lina]
Oui et j'en ai même beaucoup besoin du coup. Tout ce qui vient d'être cité là c'est juste. Après toutes ces activités je les fais de manière plus ou moins soutenue selon les années. Mais ce qui ne change pas c'est que pour faire tout ça je dors beaucoup. Je m'organise généralement un an à l'avance ou plus.
[Mathis]
La chance tu dors beaucoup.
[Lina]
J'ai besoin de 8h pour fonctionner. En dessous de 7h je suis KO.
[Abby]
Quand est-ce que vous avez commencé à chanter Lina ?
[Lina]
Moi du coup j'ai commencé à chanter très jeune en autodidacte. On s'était un peu moqué de moi à l'époque : c'était mes parents qui sans vouloir être méchants avaient rigolé parce que j'avais fait une chanson en anglais à 11 ans. Ça les avait fait rire, et moi je l'ai super mal pris, donc j'ai arrêté de chanter après, jusqu'à mes 18 ans je pense un truc comme ça, j'ai arrêté de chanter. Et puis j'ai vraiment repris le chant vers mes 18-19 ans, et c'est là que j'ai créé mon premier groupe de Métal au Maroc, dont je tairai le nom aujourd'hui. Mais qui est encore, en plus, trouvable sur internet.
[Mathis]
Même moi je suis peu au courant.
[Lina]
Avec nos premières compos. C'était déjà du chant clair et du scream.
[Adrien]
Moi je veux grave avoir le lien dès que l'interview se termine.
[Lina]
J’étais moins « douée » que maintenant je dirais, mais c'était quand même très fun. Mais voilà j'ai vraiment commencé à chanter à 18-19 ans. En autodidacte jusqu'à finalement très récemment. J'ai commencé à vraiment me former proprement il y a peut-être 4-5 ans. Et je me suis rendue compte que je savais déjà pas mal de choses assez instinctivement. J'avais juste besoin de théoriser tout ça. Et de le structurer. Et c'est là que je me suis dit que je voulais devenir prof, justement pour aider les gens qui galèrent.
[Abby]
Justement vous avez vécu au Maroc. On sait que vous êtes franco-marocaine, je me demandais où est-ce que vous étiez née ?
[Lina]
En fait je suis marocaine à 100%. J'ai rien de français dans les veines. Malheureusement. Mais mon cœur est français, je le dis toujours. Mais je suis née au Maroc, j'ai grandi à Casablanca, et je suis venue en France quand j'ai eu 20 ans pour mes études, en école de commerce comme tu l'as très bien dit.
[Abby]
Merci pour ces petits réponses qui permettent de mieux te connaître.
Adrien tu es très polyvalent dans les métiers du son : donc guitariste, mais tu es aussi sound designer, avec un répertoire très vaste qu'on peut trouver sur Soundcloud.
[Adrien]
Vous avez bien cherché !
[Abby]
Reggae, new wave, hip hop, funk…
[Adrien]
Beaucoup de reggae !
[Abby]
Comment tu t’es mis à la musique ?
[Adrien]
J'ai commencé à 7 ans ! J'ai commencé au conservatoire, en faisant de la clarinette, après j'y ai fait de la trompette. Après j'ai découvert la guitare en découvrant un morceau d'AC/DC, et après je me suis mis au rock, forcément : le rock, la guitare… Ensuite la batterie, la basse et tout ça… Du coup mon délire c'est multi-instrumentiste et ça me sert dans tous mes projets parce que je fais de l'arrangement, du sound design, de l'écriture… Aussi bien pour d’autres gens que pour moi. Au début c'est comme ça que je suis rentré dans Parallyx : en tant qu'arrangeur sur Vices of Men, le premier titre. J'étais censé faire tous les synthés et un premier mix, et du coup, c'est comme ça qu'on a fait la connexion. Et maintenant, je fais aussi toutes les casquettes : ingénieur du son live et studio, ce qui amène pas mal de compétences utiles pour Parallyx. C’est ce qui nous a permis de monter rapidement le live, de faire en sorte que ça prenne forme vite. Les résidences tout ça…
[Abby]
Merci Adrien.
Mathis, vous êtes aussi connu sous le nom de Tip Stevens. C'est le nom de votre autre groupe avec lequel vous avez beaucoup joué entre avril et aout de cette année, mais aussi en 2023. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé votre titre Sugar Rush, qui a bien marché, il est très entraînant ! Quand est-ce que tu as découvert la musique, et su que ce serait ton métier ?
[Mathis]
Savoir que ce serait mon métier c'est arrivé assez tard par rapport à quand j’ai commencé : j'ai eu mes premiers cours de guitare à 8 ans, apprès, au collège j’étais au club musique, il y a eu les premiers groupes, jusqu'au lycée. Je me suis dit que j'allais en faire mon métier après le lycée en fait. J'ai toujours voulu en faire quelque chose, mais j'étais aussi un peu tiraillé avec le truc des parents qui disent : « C'est bien d'avoir un plan B. »
J'ai essayé le plan B. Ça a duré 6 mois. Et je me suis dit : « Allez, vas-y, plus de plan B ».
A 18 ans : 100% musique.
Il y a Tip Stevens qui est un artiste avec qui je joue beaucoup, je produis de la musique, je fais de l'arrangement, et cætera, et encore de l'accompagnement d'artistes. J’essaye d'être le plus polyvalent possible.
[Abby]
A toi Corentin, joueur de basse très actif, on peut te retrouver aux côtés de plusieurs groupes, tu es aussi le bassiste de Unbraze et vous jouez parfois avec No Flip, Zarhza, ODC, Mangekyo … ?
[Corentin]
C'est Manguékyo (phonétique) à la japonaise ! C'est un collectif qui reprend des musiques de manga. Tous ces groupes sont des groupes dans lesquels je remplace des copains. J'ai aussi mes projets à moi, dont Parallyx qui prend maintenant une place énorme et principale.
Mais aussi des groupes de techno-instrumental, des groupes de jazz, avant ça, des groupes de rock. Des groupes de ska-pop, du dub, du reggae. Il y a toujours eu cet attrait pour le métal.
J'ai commencé en conservatoire très tôt, par de la musique classique à la contrebasse pendant 4-5 ans à peu près. Puis vers 11 ou 12 ans, le collège, le rock, la basse électrique. C'est venu comme ça assez rapidement, le métal aussi, mais sans en faire vraiment.
[Lina]
C'est Robin qui t'a appelé.
[Corentin]
C'est Robin qui m'a appelé. Dans Odyssey, pour une ou deux dates, j'ai remplacé un artiste.
Au début, je me suis dit : « c'est quand même sympa ». Robin, notre batteur, m'a dit : « ah bah tiens, je suis en train de monter un groupe. Est-ce que tu voudrais venir jouer avec nous ? » , et voilà, c'est parti de la. J'ai trouvé, ça génial.
[Abby]
Bienvenue dans l’aventure Parallyx !
[Mathis]
Market Boy.
[Abby]
Merci pour ces réponses qui nous permettent de mieux vous connaître ! En tant que groupe, vous avez développé tout un storytelling qui vous a amené à réaliser une saga de courts-métrages, une histoire mystérieuse de secte qui kidnappe des personnes. A ce jour, 3 épisodes sont sortis, sur youtube, et le mystère plane toujours. A quand la quatrième partie de The Cult ?
[Lina]
En fait, ce qu'il faut retenir, c'est que de base, quand j'ai créé Parallyx, et c'est toujours le cas, je voulais raconter des histoires. Et je me suis dit, pour que mon concept soit bien clair, je vais teaser les gens avec une partie filmée qui est effectivement ces 3 courts-métrages dont tu parles. Mon but, c'était d'expliquer visuellement de quoi les paroles vont parler.
Les paroles, donc tous les morceaux qu'on a dans le premier album, The Cult, parlent d'une secte qui s'appelle Magdalena Solis, c'est le nom de la chef de secte, par extension le nom de la secte. Et pour illustrer cette histoire-là, pour montrer comment elle faisait pour kidnapper ses victimes, pour utiliser finalement son aura de chef de secte, pour faire des trucs franchement peu recommandables, du genre cannibalisme...
[Corentin]
Oui, c'est peu recommandable.
[Mathis]
C'est un euphémisme.
[Lina]
Je me suis dit que ce serait très bien de balancer comme ça 3 teasers avant les 3 premiers singles, pour montrer un petit peu l'univers du groupe dans les paroles. Après, très vite, on a voulu quand même montrer qu’on n'allait pas aller dans cet univers visuel-là avec Parallyx. On est un peu... Enfin, on est très... On rigole beaucoup, on est un peu des gamins, si j'ose dire. Donc, on a quand même voulu très vite montrer cette... cette dualité qu'il y avait entre les paroles de nos chansons qui sont quand même assez dark, et nous, personnellement, qui... On ne colle pas trop à cette image-là, tu vois.
Mais le but, c'était quand même de créer cet imaginaire dans l'esprit des gens. Et donc, ces 3 épisodes-là, ils ont vraiment servi à happer un petit peu. La preuve, ça a fonctionné. Ils ont servi à happer un peu la curiosité des gens. Mais en principe, on n'a pas prévu de 4e épisode. En tout cas, pas dans cet univers-là. Mais comme j'aime bien raconter des histoires, je pense très sincèrement que dès qu'on aura plus de budget, on va allier une forme de film, de court-métrage à ce qu'on fait en termes musical.
[Abby]
Peut-être pour teaser le prochain album, qui sait ?
[Lina]
C'est ça.
Mais en fait, pour ceux qui veulent la suite de l'histoire, il suffit d'écouter les paroles, en fait. Les paroles, clairement, elles disent toute la suite de ce qu'il y a dans les courts-métrages.
[Abby]
Justement, en parlant des paroles, il y a une autre chanson qui m'a beaucoup marquée, qui m'a beaucoup touchée. C'est Walk Away. Je ne sais pas si c'est un sujet sensible ou pas, mais j’avais vraiment envie de vous demander ce qui vous avait inspiré cette chanson.
[Lina]
Walk Away, ça parle déjà de mon grand-père qui est mort en 2022. C'est vrai que les circonstances où je l'ai vu la dernière fois, ce n'était pas forcément facile dans le sens où il ne pouvait plus parler, il ne pouvait plus bouger. Je me suis constamment dit : « il me demanderait quoi s'il pouvait prendre des nouvelles ? », parce que j'habite en France, donc je le voyais peu.
C'est quand j'allais au Maroc la dernière fois que je l'ai vu, j'ai essayé de couvrir absolument tous les sujets que je pouvais pour être sûre de ne rien laisser. Je ne voulais pas laisser de questions dans sa tête comme il ne pouvait pas parler.
Le refrain parle de ça. Le moment où je suis partie, c'était le moment où je me suis retournée au moment où la porte se fermait, et je l'ai vu, il pouvait juste bouger la main droite et il faisait juste ça, il disait au revoir. C'est tout ce qu'il pouvait faire. Je voulais écrire un truc qui décrive exactement ce que j'ai ressenti à ce moment-là.
Et donc, Walk away, ça parle de ça et un jour, je me suis réveillée avec un air en tête. Vraiment, je me suis réveillée, j'avais l'air du refrain en tête et je me suis dit ok, cet air, il est trop beau, je vais en faire quelque chose. Je l'ai enregistré sur mon téléphone et c'est un peu après coup que je me suis dit : « tu sais quoi, je pense que ça va bien avec le sujet sur lequel je voulais écrire depuis un petit moment déjà, c'est-à-dire la mort de mon grand-père, et comment j'avais un peu géré ça dans ma tête, cette image qui ne partait pas, de sa main, juste qu'il faisait ça avec la porte qui se fermait. »
Quand Corentin a rejoint le groupe et qu'on a commencé à écrire tous les deux l'album avant que ces deux-là nous rejoignent (NDLR : Lina montre Adrien et Mathis), on a commencé par écrire entre autres Walk Away. On a écrit Walk Away et Matriochka sur le même week-end, la base en tout cas de ce qui allait devenir Walk Away et Matriochka. Et donc c'est comme ça que les paroles se sont développées autour de Walk Away, de ce sujet-là, de toutes les questions que je me posais par rapport à celles que lui pouvait se poser avant sa mort, qu'il aurait même demandé, ma vie en général, le travail, la vie amoureuse, j'en sais rien…
Et c'est avec Corentin qu'on a commencé à l'écrire en partant du refrain de cet air que j'avais dans la tête et on a tout construit autour de ça.
[Abby]
Merci pour cette réponse très sincère.
On passe sur autre chose. Alors, dans une interview que vous avez donnée au Rock à Kiki en janvier, Lina, vous avez évoqué un groupe indé, qui selon vous, était à connaître, il s’agit de Smash Hit Combo, et il s'avère que vous avez joué à leurs côtés par la suite, lors du Tram Fest le 11 mai à Troyes.
C'est vous d'ailleurs qui avez fait l'opening de ce fest. Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de cette expérience ? Je trouve que c’est sympa ce rapport : vous parlez d’eux ensuite vous jouez avec eux !
[Mathis]
C’était très bien !
[Lina]
Je ne me rappelle même plus si à l'époque on savait déjà qu'on allait ouvrir pour eux ou pas. Sincèrement.
[Corentin]
Et on s’est beaucoup rapprochés.
[Adrien]
C'est même pire que ça, parce qu'après il s'est avéré que tous les morceaux de l'album ont été mixés par Anthony Chognard, qui est leur mixeur, et aussi leur ancien guitariste, si je ne dis pas de bêtises. Mais tout ça, à ce moment-là, je crois que ce n'était pas le cas.
[Corentin]
Nous sommes en étroite collaboration avec eux, leur batteur a réalisé notre prochain clip qui sort le 6 octobre.
[Lina]
Pleins de trucs qui se sont liés en fait.
[Adrien]
C'est assez lié, c'est naturel. Je suis très content de mon côté.
[Lina]
Smash Hit Combo en fait, ça a été mon énorme coup de cœur du festival 666 de l'année dernière. Je ne les connaissais absolument pas. Sur place, j'ai vu le groupe en live pour la première fois. Je suis vraiment devenue accro à leur musique. C'est peut-être pour ça qu'on en a parlé au Rock à Kiki parce que, très honnêtement, j'avais adoré. C'était pour moi le groupe que j'écoutais le plus. Ça m'a fait très drôle quand, pour Parallyx, on nous a appelé pour jouer pour eux au Tramfest. Franchement...
[Adrien]
Ils ont une énergie folle, ces garçons.
[Abby]
Beau hasard !
[Lina]
J'aurais dû parler de Jinjer en fait dans le Rock à Kiki et peut-être qu'on nous aurait demandé d'ouvrir pour eux aussi.
[Mathis]
Grave ! Mais c’est ce qui est arrivé ! Enfin, pas le même jour, mais en tout cas, on a joué sur le même fest.
[Abby]
Oui. Vous commencez à jouer avec tous les groupes que vous admirez.
[Lina]
C'est une chance.
[Abby]
D'ailleurs, en parlant de jouer avec des groupes que vous appréciez, vous avez fait une chanson en featuring, Of War and Peace avec Immunity Band. C'est un groupe allemand. Comment vous vous êtes connus, comment vous en êtes arrivés à faire un featuring ?
[Lina]
Dans ma vie d'avant, je travaillais pour Adidas, en Allemagne. J'avais plein de copains, dont des personnes qui faisaient de la musique, dont des métalleux. Il y avait ce guitariste qui s'appelle Adrien - hasard total, c’était pas lui (NDLR : en montrant son camarade) - un autre guitariste qui s'appelle Adrien, qui habite en Allemagne.
Il était pas chez Adidas. Mais il fait partie de la sphère : c'était sa femme qui travaillait chez Adidas. Bref ce sont les métalleux, enfin, la communauté métal en Allemagne, à Nuremberg, autour de Adidas qui fait qu’on s'est retrouvé à se dire qu'on aimerait beaucoup avoir un groupe de métal ensemble. Les choses ont fait que j'ai redéménagé en France. On a gardé en tête l'idée d'un jour collaborer. Finalement, il a créé son groupe en Allemagne, j'ai créé le mien en France. Et donc c’est comme ça qu’en fait il m’a dit : « Bah Lina, est-ce que ça te dirait de faire un featuring entre nos deux groupes pour un single ? ». J'ai dit : « carrément ! ».
Ils m'ont invitée en Allemagne, j'ai posé les voix dessus chez Christophe Vitzorek justement, qui a masterisé notre premier titre à Parallyx. C'est comme ça qu'on s'est retrouvé à collaborer.
[Abby]
J'adore votre merch, en plus, il est très varié ! Il y a eu une première édition avec votre visage Lina, un peu jaune, un peu mystique, autour du fameux The Cult.
Vous avez refait une édition, un merch, plutôt autour de Matriochka, donc très coloré, avec des couleurs un peu arc-en-ciel, licorne. La plupart de l'ancien merch comme du nouveau, est sold-out, je me demandais qui est votre designer.
[Lina]
Moi !
[Adrien]
Elle a aussi cette casquette.
[Lina]
C'est moi qui m'occupe du merch, c'est moi qui dessine.
[Mathis]
Elle est également videur de boîte de nuit une semaine sur deux.
[Lina]
Avec mes gros muscles, ça se voit !
[Adrien]
Elle te démarre !
[Lina]
C'est vrai que le merch, tout de suite on le savait que ce serait un élément hyper important, de notre développement, c’est ce qui fait vivre les groupes aujourd’hui. D'ailleurs, j'encourage les gens à soutenir les groupes qu’ils aiment, pas que nous bien sûr, nous aussi, mais soutenir les groupes émergeants qu’ils aiment.
[Mathis]
Achetez, vendez, abonnez-vous.
[Lina]
Franchement achetez du Merch parce que c’est ce qui aide les groupes émergeants comme nous à développer leur image, à développer du contenu - à pas être trop en déficit parce que sinon c’est de l’argent qui part de nos poches – à faire des résidences
[Corentin]
À produire absolument tout.
[Lina]
Les journées presse comme celle-ci, ça coûte beaucoup d'argent. C'est normal parce qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent derrière. Il faut les rémunérer et pour ça il faut de l’argent !
C’est pour ça que j'ai beaucoup insisté pour le merch. J'ai été intransigeante sur le fait qu'il nous fallait du merch varié pour plaire à beaucoup de monde et pour pouvoir faire en sorte que les gens partent avec quelque chose de nous. Ça leur fait à la fois un souvenir pour eux et pour nous, c'est tout bénéf aussi.
J'ai travaillé sur ces deux modèles-là. Le premier étant assez classique, assez consensuel j’ai envie de dire, il plaît d'ailleurs à beaucoup de monde, même si je me disais que ça serait du jaune, c’est pas forcément parlant pour tout le monde, mais ça change.
[Corentin]
C'est du doré.
[Lina]
Oui, c'est vrai c’est du doré [RIRES].
[Corentin]
Franchement c’est du jaune.
[Mathis]
Jaune foncé.
[Lina]
C'est du jaune foncé. C'est censé sortir un peu du jaune. J'ai fait ce premier design en me disant : « Vas-y, on va partir de ça, on va voir comment ça prend. » : ça a super bien pris. Et je me suis dit, pour Matriochka, vu qu'il y a un visuel fort à ce niveau-là aussi, pourquoi ne pas relancer une nouvelle collection ? Le but serait vraiment qu'on ait plein de collections différentes et qu'on puisse parler au maximum de monde et que chacun s'y retrouve.
[Abby]
Tandis qu'on dit au revoir à l'été, pouvez-vous nous parler de votre moment favori en nous racontant une petite anecdote, en ou hors concert ?
[Lina]
Il y en a trop.
[Adrien]
Je regarde le ciel …
[Abby]
Ah oui c’était le beau ciel ? Le soleil, peut-être ?
[Adrien]
Non, même pas. J'ai bien aimé la musique du festival. Il y avait le 666.
Il y avait des concerts très sympas. Notamment Novelist sous 40 degrés. C'était vraiment un très bon moment. À part les 40 degrés. Et sinon, Furious Fest, c'était plutôt un moment notable. Il y avait un énorme orage le premier soir. C'était plutôt mémorable. Pas forcément dans le bon sens. Grosse dédicace aux gens qui ont joué sous la pluie.
[Corentin et Adrien]
Des bisous à Arthur.
[Lina et Adrien]
Et à Alternate.
[Corentin]
C’est vrai que les moments forts de cet été ça reste dans la musique. Moi, j'ai bien aimé le 666.
Furious, c'était top. Le 666, c'était...
[Mathis]
C'était plus que top.
[Lina]
On était ensemble !
[Corentin]
Le Wall of death sur Matriochka était topissime !
[Adrien]
On a fait les 3 jours ensemble au 666, du coup, c'était chouette de faire 3 jours tous les 5.
[Lina]
On a pris un Airbnb. On est restés ensemble les 3 jours du festival. Même après avoir joué sur scène on a passé du temps ensemble et ça je trouve que c’est quand même sympa de pas se voir que pour le boulot quoi !
[Adrien]
On s'est bien métallisés.
[Corentin]
Ça fait plaisir, de faire les festivals de métal, dans lesquels on joue en plus !
[Mathis]
Après, on reste que des collègues. Tranquille. Des collaborateurs commerciaux, notamment.
[Corentin]
Le 666, on a joué le premier soir, le vendredi, à 18h.
[Mathis]
Franchement, ça faisait plaisir, c’était très cool.
[Corentin]
Le soleil commençait à tomber. Il faisait 40 degrés.
Franchement, c'était très cool. L'ambiance de fou… En plus, on était un peu personne.
[Mathis]
On était un peu les outsiders.
[Corentin]
Les gens ont juste regardé.
[Mathis]
Que ce soit le 666 ou le Furious. D'autant que le 666, on avait un slot un peu cool à 18h, pour un groupe nouveau, comme le nôtre, c'est quand même pas commun.
Au Furious, on a joué à midi. Mais les gens étaient quand même là au rendez-vous, impliqués. Dans les deux cas, on a eu un public au top.
C'était chouette.
[Abby]
Pour chacun, quelle est votre chanson préférée de l'album ?
[Lina]
C’est dur !
[Mathis]
Pour moi, ça ne l'est pas.
[Adrien]
Moi, je dirais Pandemonium. Pandemocroute. C'est mon morceau préféré. Moi, c'est Pandemonium.
[Mathis]
Moi, mon cœur balance entre Pandemonium et Rituals. Mais par pur ego, je vais dire Rituals.
[Lina]
Moi, j'en ai une de préférée à écouter et une de préférée à chanter, je pense. À faire sur scène. J'ai deux réponses, désolée.
Celle que j'adore jouer sur scène, où je m'éclate toujours, c'est Matriochka. C'est celle où je m'amuse vraiment. Si je devais en garder une à jouer sur scène, ça serait celle-là.
[Mathis]
Sur le morceau à jouer en live, je suis d'accord avec toi.
[Lina]
Sincèrement. C'est pas la plus technique, pour moi j’entends, elle est fatigante, mais elle est quand même trop fun à jouer. Je garderais celle-là en live. Et à écouter, c’est vrai que Pandemonium est cool.
[Corentin]
Moi, j'aime beaucoup Remedy. Elle est extrêmement conne.
Ouais, c'est… La grosse violence à l’état pur, c'est un bon défouloir, un très bel exutoire : deux neurones qui se connectent, soulever de la fonte à la salle, ça fait très plaisir. Mais c’est qu’à jouer : Pandemonium est vraiment très cool. Pandemonium est vraiment très très chouette. Le rythme, le rythme survener, c'est vraiment très chouette.
[Abby]
Vous avez évoqué une sortie de clip le 6 octobre, cette fois ? Oui. Est-ce qu'on a le droit de savoir c'est de quelle chanson ?
[Lina]
Ah eux, à Metalleux de France, on peut le dire, on l'a dit nulle part. J'aime bien Théo, j'aime bien François, je vous aime bien tous les deux. On va le dire, oui.
Ce sera pour Ghost Day.
Et on a prévu quelque chose pour Pandemonium.
[Adrien]
Après on veut pas tout dire, c’est la surprise.
[Lina]
Mais il y a la tracklist en fait, de dispo. Les gens peuvent se poser des questions.
[Abby]
Et puis vu que c'est un de vos titres préférés à chacun, Pandemonium…
[Lina]
Le but de cet album, c'est de ne sacrifier aucun morceau. Dans tous les albums, tu as généralement :
- un single ;
- et les autres.
Et en fait, nous on a décidé de prendre le temps pour chaque morceau de faire du contenu.
Même si ça arrive après la sortie de l'album, et là on sait évidemment que ça aura un peu moins d'impact, mais quand même, on tenait à mettre un focus, de quelque manière que ce soit, sur chacun des morceaux, parce qu'on a travaillé sur chacun. On a mis du temps et de l’argent sur chaque morceau. Et du cœur, bien sûr ! [Rires]
[Adrien]
Non, on n'aime pas.
[Mathis]
Mais d'abord de l'argent !
[Lina]
Oui, non vraiment pas. Chaque morceau on l’adore en fait. C’est dur d’en choisir un seul, je dirais même que c'est dur d'en choisir trois.
On a voulu que chaque morceau ait son moment, et on va continuer après l’album à mettre en valeur chaque morceau qui ne sont pas sortis en single. On n'est pas trop de la team ‘trois singles et paf’ : on sort l'album, on fait des surprises. On sait que les gens adorent ça, mais aujourd'hui, on travaille trop pour que ces morceaux-là soient oubliés.
[Abby]
Peut-être qu'on aura le droit à la chanson que tu chantais quand tu avais 11 ans pour tes parents ?
[Lina]
C’était Britney Spears hein !
[Abby]
Ah super ! Une petite reprise, un cover … et peut-être même un featuring ?
[Mathis]
C'est génial, moi j'adore.
[Lina]
C’est drôle ! On a des choses qu'on n'a pas sorties. Moi, je les aime bien parce que je trouve que c'est drôle. J'y associe le souvenir des moments où ça a été fait.
Mais oui, ce n'est pas forcément représentatif de ce qu'on sait faire aujourd'hui.
[Abby]
Peut-être en live, qui sait ?
[Lina]
Pourquoi pas !
[Abby]
Merci beaucoup pour cet agréable moment, Parallyx. Est-ce que vous auriez un petit mot à adresser à tous nos Métalleux de France qui vous regardent ?
[Adrien]
Achetez l'album,
[Mathis]
Abonnez-vous ! Et n'oubliez pas de mettre la cloche !
[Lina]
Le vrai mot, c'est : « On se voit le 8 novembre, j'espère, pour la plupart des gens qui nous suivent. ». Vous savez qu'il y a une grosse communauté de métalleux de France à Paris. Venez nous voir à Antony dans le 92, à l'espace Vasarely.
[Corentin]
Ça va être trop chouette.
[Lina]
RER B, on s'y voit, super nombreux, j'espère. Venez encourager les groupes émergents qui seront avec nous : Wild Mighty Freaks et Sou[f]fre, ca va être top !
[Adrien]
Que des poteaux !
[Abby]
Merci Parallyx !
Et donc, on reste branchés le 4 octobre pour découvrir The Cult, votre tout premier album qui sort enfin.
[Parralyx]
Merci beaucoup.