10/6/2023

Psychonaut : Spiritualité, inspirations et identité musicale

Naviguant entre les sonorités psychédéliques, atmosphériques, parfois cosmiques mais toujours heavy, Psychonaut se démarque de la scène post-metal par de nombreux aspects. nous avons eu l’honneur d’échanger avec ce trio constitué de Stefan De Graef, Thomas Michiels et Harm Peters. Les musiciens nous parlent de leur rapport à la musique et à la spiritualité, ainsi que de leur identité musicale dans la scène heavy actuelle.  

 

1. Le projet Psychonaut a tout d’abord émergéen 2011 d’un groupe de reprise appelé Generation! ;qu’est-ce qui vous a conduit vers votre univers musical plus underground ?

Stefan De Graef (guitare & chant) : C'est fou que tu le saches ! La plupart des gens ont tendance à sauter cette partie. Notre premier groupe faisait en effet des reprises de Led Zepplin et de Black Sabbath... Thomas a rejoint le groupe en 2011 et nous avons commencé à écrire notre propre musique originale. Avec Peter, le premier batteur de Psychonaut, le quatrième membre était un chanteur qui, au bout d'un moment, ne venait plus beaucoup aux répétitions... Nous avons fini par nous lasser de répéter sans chanteur et parce que nous nous ennuyions, Thomas et moi avons commencé à chanter juste pour le plaisir, puisqu'il y avait toujours des micros dans l'espace de répétition. Nous avons accidentellement découvert que nous pouvions chanter tous les deux. Cela a commencé par une blague, mais un jour en 2012, Thomas a écrit une chanson qui était complètement différente du blues rock que nous écrivions à l'époque, une chanson atmosphérique et très sombre. C'est cette chanson qui a vraiment tout changé, parce que Thomas y a ajouté sa voix grunge très aiguë. C'est drôle parce que Thomas a écouté cette chanson aujourd'hui même ! La combinaison de sa voix avec mes screams fonctionnait très bien, et nous avons décidé de continuer à trois sans chanteur. Cela fait maintenant dix ans que nous faisons cela.

Thomas Michiels (basse & chant) : Nous avons finalement évolué vers une musique plus métal et psychédélique.

 

2.Vous êtes un groupe composé de trois musiciens. Comment travaillez-vous le plus souvent à trois ? Avez-vous une certaine façon d’écrire vos musiques ?

Harm Peters (batterie) : En ce moment, c’est surtout Stefan qui écrit les chansons. Il produit ensuite des démos très travaillées et élaborées, qui contiennent déjà les parties de batterie, les lignes de basse et les sections de guitare. Après cela, il vient nous voir en nous montrant sa démo et nous essayons de la jouer ensemble.

Thomas : C'est lui qui a le travail le plus difficile : il mixe la musique pour que nous puissions la commenter !

Stefan : Au début du groupe, Thomas a écrit quelques chansons, ainsi que des paroles et des riffs ici et là. Mais depuis cinq ou six ans environ, c'est moi qui écris la majeure partie de la musique. Les feedbacks des autres membres du groupe sont bien sûr essentiels et très importants. Je leur partage la démo et ils me disent d'essayer ceci ou cela et nous élaborons la musique ensemble. C'est ainsi que nous avons travaillé ces dernières années. Nous ne sommes pas un groupe qui écrit ses chansons en pleine jam ou sur le coup dans le local de répétition, ce n'est pas quelque chose qui fonctionne pour nous.

Garance : D'après ce que j'entends pour différents groupes, c'est une bonne stratégie pour produire des chansons déjà très élaborées.

Harm : C'est en effet une stratégie intéressante : on écrit ensemble les différentes parties ce qui donne un résultat très composé. Les différentes parties, tous les instruments et les mélodies font sens ensemble.

Thomas : C'est vrai, si par exemple on change les lignes de basse, cet ensemble ne fonctionnera plus.

Harm : Tout cela est très bien orchestré. Ce qui est également intéressant, c'est qu'en tant que groupe de trois personnes, nous devons ensuite essayer de jouer les démos en live.

Garance : J’imagine que cela vous oblige à prendre des décisions, d'une certaine manière.

Stefan : Tout-à-fait ! On pourrait penser que cela nous limite dans notre processus créatif, mais en réalité cela nous aide beaucoup à faire des choix essentiels dans nos chansons.

« Un psychonaute est un explorateur de la psyché qui expérimente (…). Notre musique est l'expression detous les intérêts spirituels que nous avons et constitue une façon de comprendre notre place dans la vie. »

3.Votre musique est celle d’une expérience transcendantale, d’un voyage cosmique dont on ne voudrait pas revenir… Y a-t-il un rapport avec le nom de votre groupe ?

Stefan : Oui, absolument. La musique que nous produisons regroupe tout ce qui nous intéresse sur le plan spirituel et existentiel. Depuis que nous nous connaissons Thomas et moi, c'est-à-dire depuis une douzaine d'années, nous nous sommes toujours intéressés à la méditation, à la religion et à la philosophie. Nous n’aimons pas beaucoup des « small-talks » et nous nous connaissons assez bien pour avoir des conversations profondes et ouvertes. Un psychonaute est un explorateur de la psyché qui expérimente. Je pense que la plupart des gens l'associent à la consommation de drogues, mais il peut tout aussi bien s'agir de méditation ou de tout autre chose. C'est juste une façon d'explorer sa conscience et de comprendre ce que signifie être en vie, être humain... Tous ces aspects sont liés et constituent la base de notre groupe. Notre musique est l'expression de tous les intérêts spirituels que nous avons et constitue une façon de comprendre notre place dans la vie.

Garance : Cela a beaucoup de sens. Votre musique est une véritable invitation au voyage émotionnel, en particulier vos parties instrumentales, que j’apprécie beaucoup pour cet aspect introspectif.

Thomas : Merci ! Il nous est parfois difficile de créer la meilleure setlist. L'ordre des chansons est très important et nous en parlons beaucoup ensemble.Par exemple, il y a tout juste deux jours, nous avons changé la setlist que nous jouons pour cette tournée. Nous voulions essayer autre chose parce que le feeling n’y était pas. Nous expérimentons toujours avec les setlists parce que nous tenons vraiment à donner à l'auditeur une expérience complète.

Harm : Mais la setlist idéale n'existe pas. Une setlist peut aussi être spécifique à un lieu. Aujourd'hui, la setlist nous convient.

Stefan : En effet, elle convient bien à la salle du Petit Bain, c’est la première fois que nous jouons sur un bateau !

4. Diriez-vous que la musique est pour vous le meilleur moyen d’exprimer votre spiritualité ? Ou bien avez-vous recours à d’autres activités, tels que le sport, la méditation, etc. ?  

Stefan : Oui, c'est ce que je dirais. L’ironie du sort, c'est que nous parlons de l'importance de la méditation et de l'instant présent, mais on est tellement occupés. Cela peut paraître ridicule, mais nous n'avons pas le temps de méditer. Mais la raison c'est que nous ne prenons pas ce temps, il y a toujours des choses à faire et tellement de distractions... Mais faire de la musique nous force en quelque sorte à nous mettre dans un état méditatif. C’est le cas lorsque nous sommes sur scène ou que nous répétons en studios.

Harm : Absolument.

Stefan : C'est pour nous l'expression parfaite de notre spiritualité. On pourrait dire que le monde extérieur et la parole nous emplissent et que la musique en est le résultat dont nous sommes, en tant que musiciens, les messagers. Nous oublions parfois à quel point il est important de prendre le temps de réfléchir à des problématiques plus spirituelles et philosophiques, car nous avons un travail, des enfants et ainsi de suite... C'est donc agréable de jouer sur scène, car cela nous oblige à être présent dans l'instant avec tout notre être.

Thomas : On est si occupés, mais dès la seconde où nous montons sur scène, il n'y a plus rien d'autre que la scène et la musique. La seule chose qui compte alors est d'être en contact les uns avec les autres, en tant que musiciens, et avec le public.

Harm : Oui, tout à fait ! Et c'est la musique qui nous rassemble tous.

Garance : Je ne peux qu'être d'accord avec ce que vous dites. Les concerts enregistrés n’ont rien à voir avec le fait de recevoir la musique live en plein visage, d'écouter les instruments qui produisent de la musique durant ce moment très spécial qu'est le concert... Il y a quelque chose dans les expériences live que je n'obtiens nulle part ailleurs que lors d’un show.

Stefan : Exactement, la musique est bien plus puissante lors d'un concert que lorsqu'on regarde une vidéo de ce même concert à la maison.

Thomas : Il y a deux jours, un type nous a dit : "Votre album est en boucle sur mon Spotify, je l'écoute tout le temps", et après le concert, il est revenu et nous a affirmé que notre musique était encore meilleure en live. C'est vraiment le meilleur compliment que l'on puisse recevoir en tant que musicien.

Stefan : Oui, c'est vraiment cette magie, cet art que l’on souhaite offrir. Il s'agit de créer un lien entre la scène et le public.Cela peut sembler bizarre à dire, mais je ne pense même pas lorsque je joue sur scène, je suis vraiment dans l'instant : je reçois et j'écoute la musique que nous jouons, j'interagis avec elle, et en face de nous il y a la foule qui nous écoute...

Thomas : Pour être tout à fait honnête, parfois, après deux ou trois chansons, on oublie un peu où l’on se trouve et ce qu’on fait ici, mais dès l’instant où l'on voit quelqu'un dans le public chanter avec nous, le déclic se produit à nouveau.

Garance : Un véritable moment de partage.

 

Il est très difficile d'avoir une identité propre dans le sous-genre du post-metal, car il y a des règles à respecter, mais pour nous, il était inévitable que nos influences des années 70 soient présentes. Nous aimons quand la musique résonne à des niveaux plus profonds et c’est ce que cette inspiration psychédélique apporte à notre son.

 

5. Sur scène vous avez une présence métallique, mais vous avez aussi cette touche psychédélique dans votre musique,surtout s’agissant des parties de guitare. Comment avez-vous réuni ces deux types de musique ?

Stefan : En ce qui me concerne, mes plus grandes influences sont les groupes des années 70, comme Led Zepplin, Black Sabbath et Pink Floyd. Mais un peu au même moment de nos vies, Thomas et moi avons commencé à écouter de la musique plus moderne et plus "post", comme Amenra, STAKE, Isis et tous ces groupes. Nous avons découvert que nous aimions beaucoup ce type de musique. Il est très difficile d'avoir une identité propre dans le sous-genre du post-metal, car il y a des règles à respecter, mais pour nous, il était inévitable que nos influences des années 70 soient présentes. Nous aimons quand la musique résonne à des niveaux plus profonds et c’est ce que cette inspiration psychédélique apporte à notre son.  

Garance : En effet, le genre post-metal est paradoxal car il invite à expérimenter tout en étant très régulé. Pourtant, vous avez quand même réussi à obtenir votre propre son et touche grâce à cette inspiration psychédélique. C’est en particulier la chanson« Interbeing » de votre nouvel album Violate ConsensusReality qui m'a fait prendre conscience de la touche psychédélique de vos riffs.

Stefan : Absolument !

 

6. Votre son participent à une remise en question de ce que signifient « metal »et « heaviness ». Pourtant,beaucoup de groupes ne semblent pas être à l’aise avec le fait d’être décrits comme « post » (post-metal, post-rock, post-core, post-punk, etc.). Qu’en pensez-vous ?

Thomas : Pour moi,« post » ne signifie rien de particulier. Nous sommes juste trois gars qui jouent dans un groupe de rock.

Harm : Il s'agit simplement de mettre un nom sur quelque chose : quel que soit le nom donné, si cela semble juste pour la musique qui est produite ou que vous écoutez, c'est une bonne chose.Je perçois le « post » comme un mot qui décrit une partie de ce que nous faisons, mais bien sûr, notre musique n'est pas seulement post, ni seulement psychédélique ou métal…

Stefan : Je pense que les genres de musique comme le post sont toujours importants pour les auditeurs.

Thomas : C'est vrai ! C'est un peu comme si les auditeurs parcouraient une bibliothèque et avaient besoin d'être orientés. Si on décrit un groupe comme étant seulement « rock »,la description serait trop large. Par contre, si on y ajoute des niches musicales ou des sous-genres, tels que « psychédélique » ou « post-metal », il serait beaucoup plus facile pour eux de comprendre et de s'orienter vers ce qu'elles ou ils aiment en matière de musique.

Harm : Je partage cet avis. La référence au « post » ou à tout autre sous-genre musical est utile pour orienter les auditeurs et en cela, c’est une excellente chose.

Garance : J’ai tendance à voir les sous-genres musicaux comme une carte mentale afin de naviguer entre différents styles musicaux... Mais ces catégories doivent être nécessairement flexibles. C’est ce que j’apprécie particulièrement chez les sons « post » comme le vôtre, vous apportez quelque chose de nouveau à la scène et c'est vraiment inspirant. Alors, merci pour votre art !

Tous les trois : *rire* Merci !

Stefan : La chose la plus difficile pour un groupe est peut-être d'avoir sa propre identité et de se démarquer. Je suis heureux que nous ayons ce petit quelque chose qui nous définit.

 

7. Votre groupe fait partie de mes plus belles découvertes musicales de ces dernières années et j’ai été très agréablement surprise en découvrant votre nouvel album Violate Consensus Reality. Comment l’avez-vous conçu ?

Stefan : Je crois que tout a commencé par un riff de Thomas dans la première chanson de l’album « A Storm Approaching » et on s’est demandé si on devait garder ce côté un peu progy. Nous étions très nerveux à l'idée d'écrire le deuxième album, car le premier, Unfold the God Man, avait été très bien accueilli au niveau international.Nous devions sortir un album qui ne décevrait pas après le premier, sans en être une copie. C'était beaucoup de pression pour nous. Pendant la pandémie, nous avons eu beaucoup de temps pour écrire et, heureusement, nous avons pu nous débarrasser de toutes ces tensions. La musique a alors commencé à sortir et nous avons écrit la majeure partie de l'album en 2020. Nous étions très conscients du fait qu'il était très différent du premier, mais nous pensions qu'il remplissait toutes les conditions : il nous représentait bien mais offrait également une nouvelle version de notre groupe. Il contenait un peu tout ce que nous voulions : il est un peu plus court que le premier, nous avons incorporé plus de dynamiques, de nouveaux instruments et nous nous sommes davantage concentrés sur le duo vocal... C’était ce que nous voulions écrire.Même si certaines personnes préfèrent le premier, nous en sommes très fiers et nous sommes heureux du résultat de notre travail.

8. Quel serait le titre du nouvel album qui vous représenterait le mieux en tant que groupe ?

Stefan : Je pense que je choisirais « Interbeing ». Ce n’est pas sans raison que nous l'avons sorti comme le tout premier single du nouvel album. En réalité, il a été très difficile de choisir la chanson qui donnerait une première impression au public.Nous avons choisi ce titre car c'est réellement ce que nous voulions que les gens entendent en premier afin de se faire une idée de l’album ainsi que des évolutions de notre univers. Je dois reconnaître qu’elle contient certaines demes parties préférées de l'album…

Thomas : C’est un bon choix.

Harm : Je suis d’accord.

 

9. Je vous ai découvert pour la première fois sur scène à Gand et j’ai été très surprise en reconnaissant Stefanie Mannaerts de Brutus chanter sur scène avec vous sur Violate Consensus Reality, puis j’ai découvert que Colin H. van Eeckhout de Amenra prêtait aussi sa voix pour ce titre. Avez-vous d’autres groupes en tête pour de prochaines collaborations ?

Harm : C'est une bonne question... Mais c’est très difficile d’y répondre. Je pense que cela dépend aussi de ce que nous ferons ensuite en termes de musique.

Stefan: Je dirais pour ma part Doodseskader, le groupe qui joue la première partie de la date d’aujourd'hui au Petit Bain. Ce serait très intéressant de collaborer avec eux.

Harm : Je suis d'accord avec toi. En ce qui concerne VCR, Stefanie et Colin étaient vraiment nos premiers choix et pour être honnête, nous n’avions vraiment personne d’autre en tête.Par exemple, si Stefanie n'avait pas voulu nous prêter sa voix, nous n'aurions certainement pas choisi quelqu'un d'autre.

Thomas : Après mûre réflexion, je dirais Sigur Rós parce que je pense qu’il serait très intéressant de collaborer avec un groupe appartenant à une autre scène que nous, tout en restant dans un son heavy. Nous pourrions fournir les guitares et ils pourraient apporter les textures et les paysages sonores...

 

Tous les groupes belges de post-metal et de post en général comme par exemple STAKE, Brutus, Pothamus, y compris nous Psychonaut, ont tous été inspirés par Amenra. Ils ont réellement allumé la flamme de cette nouvelle scène.

 

10. La partie néerlandophone de la Belgique connaît un nombre incalculable d’excellents groupes tous plus créatifs les uns que les autres (Amenra, Brutus, Doodseskader, Hippotraktor, Oathbreaker,Pothamus, STAKE, etc.), et Psychonaut fait définitivement partie de cette vague d’innovation musicale. Auriez-vous une explication à cette furie musicale belge?

Stefan : Ils veulent juste nous copier (*rires*) ! Plus sérieusement, ce qui est amusant, c'est que la question semble revenir à presque chaque interview, donc ça doit être vrai. En Belgique, nous avons une sorte de complexe d’infériorité : nous doutons pas mal de nous-mêmes mais on se dit que pour un groupe belge, on est pas trop mal. Heureusement et grâce à cette question que vous nous posez, on se rend compte notre musique plaît au-delà de la scène belge ! Pour revenir à ta question, je dirais que les pionniers du post-metal en Belgique sont bien sûr Amenra. Tous les groupes belges de post-metal et de post en général comme par exemple STAKE,Brutus, Pothamus, y compris nous Psychonaut, ont tous été inspirés par Amenra. Ils ont réellement allumé la flamme de cette nouvelle scène. Ils ont notamment puisé leur inspiration dans la scène desannées 2000, comme le hardcore, punk et metal que l’on trouvait en Belgique à ce moment-là. J’ignore vraiment pourquoi, mais la musique a toujours été très vivante en Belgique. Cependant, je pense qu’en Belgique, nous avons une scène musicale heavy sans nécessairement être « metal ». Comme c’est le cas pour Brutus par exemple, Psychonaut fait de la musique heavy, et pourtant ces deux groupes n’ont pas du tout le même son et aucun de nous n'est vraiment un groupe de « metal » à proprement parlé… Pour finir, dans le son heavy belge, il y a un groupe que j’aimerais vraiment mentionner, il s’agit de Raketkanon. Ce groupe était absolument dingue. Ils ont fait de la musique noise pendant une dizaine d'années jusqu'à ce qu'ils arrêtent et ils ont eu un immense impact sur tous ces groupes belges, et notamment sur Psychonaut.

Thomas : Si tu veux en savoir davantage sur le son heavy belge, c’est un très bon groupe à aller découvrir.

Garance : Je le ferai sur le champ.

Stefan : Ma réponse finale serait donc que certains groupes belges ont commencé à jouer et à explorer la signification de « heaviness » et que cette tendance s’est développé dans tout le pays.

Harm : Pour ma part, je dirais qu’ils ont commencé à expérimenter avec les sons, sans nécessairement essayer de faire de la musique« mainstream », mais plutôt en optant pour un son qu'ils appréciaient écouter eux-mêmes. Cet état d'esprit a vraiment contribué à la création de ce son si particulier. Je suis néerlandais et j'ai étudié en Belgique, ce qui m'a permis de constater cette tendance par moi-même et cela m’a énormément inspiré. Ce que l’on retrouve en Belgique et aux Pays-Bas en termes de musique est complètement différent l'un de l'autre. Nous avons beaucoup de respect et d'admiration pour tous les autres groupes de la scène, et je pense que nous avons tous un impact les uns sur les autres.

 

11. Si vous aviez l’opportunité de faire un album avec un groupe, n’importe quel groupe du passé ou du présent, quel serait-il ?

Thomas : J’adore ce genre de question !

Harm : Je dirai Queen car c’est vraiment mon groupe préféré !

Stefan : J’opterai pour Led Zepplin, définitivement.

Garance : D’accord, vous avez le droit d’en choisir deux.

Stefan : Par contre, si ta question avait été « Avec quel artiste aimeriez-vous aller au bar », j’aurais dit Jim Morrison de The Doors.

 

12. Quel serait les artistes que vous choisiriez pour constituer lemeilleur Supergroupe, selon vous ?

Harm : D’accord, si on prenait Them Crooked Vultures et que l’onmettait Jimmy Page à la guitare…

Thomas : Ah non, ça fait deux membres de Led Zepplin dans le même groupe, ce n’est pas juste ! Même si j’aurais beaucoup aimé cette formation…

Stefan : Chacun d’entre nous va choisir un membre dans notre super-groupe, Harm choisit le batteur,Thomas le bassiste et moi le guitariste. Mon guitariste préféré de tous les temps est Jimmy Page, alors j’opterai pour lui.

Harm : Je choisirais Neil Peart, le batteur de Rush. Ce type était extraordinaire aussi bien dans la technicité qu’en termes de composition.

Thomas : Je dirais Cliff Burton, l’ancien bassiste de Metallica. Ça nous donne un groupe plutôt cool je trouve !

Harm : Et Freddy Mercury devrait chanter dedans !

Garance : Et si vous lui donniez un nom, à ce groupe ?

Stefan : Hum… The Great Silence ? Et voilà pour notre supergroupe !

 

13. Enfin, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cetteinterview ?

Stefan : Elles/Ils sont les bienvenus pour venir à nos concerts car s’elles/ils aiment bien notre musique, je pense qu’elles/ils aimeraient voir ce que cela donne en live. Venez nous voir ! Et n’hésitez pas à venir nous parler après les concerts au merch, nous adorons rencontrer notre public.

Harm : De manière générale, nous les encourageons à aller voir des groupes en live. Valoriser la scène locale compte énormément pour des groupes comme Psychonaut. Nous adorons nous-mêmes aller découvrir de nouveaux groupes au cours de festivals et cela nous inspire beaucoup, aussi bien du point de vue de l’auditeur que de celui du musicien. Et merci beaucoup d’avoir lu cette interview !

Garance : Un grand merci à vous tous !

Interview par Garance AMELINE

Photographies par David DAUPHIN dwidouphotography pour Rock Metal Mag

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