20/12/2023

Sur l'autoroute du Hard Rock avec Highway

A l'occasion de leur passage à Toulouse, en co-headline avec Koritni, j'ai pu m'entretenir avec Ben, Sam, et Romain, respectivement guitariste, bassiste et batteur du groupe Highway :

Alors pour commencer, est-ce que vous pourriez présenter le groupe pour ceux qui ne vous connaissent pas ? 

Ben : Tout le monde connaît Highway. ( rires )

Non, on est un groupe de Hard Rock, formé il y a belle lurette ( 1999, ndlr ) avec mon frangin ici présent alors qu’on était encore enfants. On a cinq albums à notre actif, un sixième en préparation, et on tourne vraiment depuis 2010-2011.

Est-ce que vous auriez quelques influences à nous donner ?

Ben : À la base on était très influencé par AC/DC, Aerosmith, les Guns… puis on a apporté notre patte, et c’est devenu Highway. Ça reste du Hard Rock, mais avec d’autres influences à côté.

Pourquoi avoir choisi ce nom de groupe ?

Romain : On était dans ma chambre avec Ben et ma copine de l’époque. Elle a vu un disque de Highway to Hell, et elle a dit “Pourquoi pas “Highway” les gars ?”

La route ça représente une bonne partie de la vie d’un groupe, et ça symbolise le voyage, la liberté… 

Ben : On cherchait un nom avec un seul mot. On a eu l'idée de “String”, mais on l’a vite laissée tomber. Et “Highway” ça marchait bien pour un groupe de hard, un truc que t’as envie d'écouter à fond dans la voiture, qui rappelle les road movies.

Pourquoi chanter en anglais ?

Sam : On a essayé le vietnamien, ça ne marchait pas du tout. ( rires )

Romain : Moi je suis pas d’accord avec ça, mais je suis en minorité.

Ben : On a toujours écouté beaucoup de musique anglo-saxonne, c’est un style où les mots sonnent mieux en anglais. Et j’ai plus de facilités à écrire en anglais aussi.

Sam : Puis quand tu n’as rien à raconter, autant le faire dans une langue que les français ne comprennent pas. ( rires )

Quelle est l’actualité du groupe en ce moment ?

Sam : Le chanteur qui est malade. ( rires )

Ben : C’est pour ça qu’il y a du miel et du citron sur la table. ( rires )

On a sorti en décembre 2022 notre album acoustique “The Journey” qu’on a défendu sur scène cette année. On bosse sur le prochain album, qui sera électrique, et on va rentrer en studio en 2024 pour enregistrer tout ça.

Y’aura-t-il des feats dessus ?

Ben : On aimerait bien inviter le chanteur de Koritni, Sam a écrit un morceau qui lui irait très bien. On aura peut-être aussi un guitariste internationalement connu, mais je ne peux pas dévoiler lequel parce que ce n’est pas encore confirmé. Et sûrement d'autres, on a rencontré pas mal de personnes sur nos tournées, avec lesquelles on aimerait bien collaborer.

Est-ce que vous comptez intégrer des instruments insolites sur votre prochain album ? 

Sam : On a déjà mis des trucs bizarres, genre de la mousse, de la guimbarde, du sac plastique… Je me mets à la cornemuse, mais on va attendre un peu avant d’en jouer dans nos morceaux.

Ben : La cornemuse j’aimerais beaucoup. Mais c’est sûr qu’il y aura des instruments qui sortent de l’ordinaire. Sur notre album acoustique on a essayé plein de choses, on a mis des cuivres, du piano, des orchestrations… Peut-être que sur le prochain il y aura des percussions insolites… On ne sait pas encore, mais on aime tester plein de choses, prendre des risques, et du moment que c’est beau, on est partant.

La scène hard rock en France est assez méconnue. Est-ce qu’il y a des groupes de hard français que vous trouvez sous-côtés ? 

Sam : Est-ce qu’on considère que Koritni est un groupe français sachant que deux des musiciens ne le sont pas ? 

J’aime beaucoup Sweet Needles, Sticky Boys, Blackrain aussi qui marchent pas mal. Sinon il y a Birds of Paradise. ( rires )

Ben : C’est un projet duquel il fait partie. J’aurais dit Koritni aussi.

Romain : Koritni aussi pour moi, c’est un groupe qui me transporte, et c’est vraiment très bien fait.

Vous êtes un des derniers concerts hard rock du Connexion avant sa fermeture. Quel effet ça vous fait  d’être parmi les derniers à jouer dans cette salle mythique ?

Sam : Je trouve ça très triste. L’endroit est très cool, il respire le rock, ces ambiances de scènes qui collent, pleines de bière. Il y a de moins en moins d’endroits comme ça, c’est partout pareil malheureusement. C’est terrible, mais c’est la marche du monde actuel. Mais on va s’organiser dans les maquis pour défendre le rock. ( rires )

Romain : Pareil, je suis vraiment déçu de ne pas avoir connu avant. Le lieu est chouette, c’est dommage qu’il ferme.

Ben : En tout cas ce qui est sûr, c’est qu’on va profiter à fond de ces derniers instants, partager notre passion du rock, on va mettre le feu au Connexion. Mais on se retrouvera toujours, dans les caves s’il le faut, pour faire vivre la musique.

Quelles sont vos bonnes résolutions pour 2024 ?

Sam : Me remettre au sport comme d’habitude. Avoir une vie plus saine, travailler plus et mieux, pour conquérir le monde. Et éventuellement trouver une femme si j’ai le temps.

Romain : J’ai un projet de recueil de nouvelles avec une amie qui est très douée. On va essayer de sortir un truc sympa. Me remettre au sport aussi, avec l’ambition de devenir un sportif de haut niveau, objectif les jeux olympiques, je pense que c’est jouable. ( rires )

Être heureux avant tout.

Ben : Être heureux effectivement c'est important. Conquérir le monde chaque jour tel Minus et Cortex. L’ambition est un moteur chez moi, et dans le groupe plus généralement. Garder la foi, garder le foie. ( rires )

Si quelqu'un perd foi dans le rock'n'roll, Highway peut être d’une grande aide.

Je vous laisse le mot de la fin.

Sam : Pourquoi tu as de la boue sur tes chaussures ? ( rires )

Moi : Je suis allée ramasser des champignons. 

Ben : Merci à toi et à Metalleux de France pour cette interview, profite bien du concert ce soir. Et merci aux lecteurs de nous avoir lus.

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