Ils sont jeunes et fond du Heavy Metal classique. On pense à Kingdom Come ou White Snake à la première écoute. Ils sont les Wings of Steel, fondé en 2019 par Parker, guitariste, et Leo au chant. Après un premier EP d’excellente facture, sorti en 2022 et intitulé « Wings of Steel », ils enchainent avec leur premier album « Gates of Twilight » sorti en 2023. Depuis, l’Europe les découvre petit à petit avec une première tournée effectuée en mai dernier. Nous les avions rencontrés pour l’occasion. Un groupe à suivre de près. [par François Capdeville]
Est-ce qu’avoir des wings of steel (des ailes d’acier) vous permet de voler jusqu’au firmament du Heavy Metal ?
Leo : jusqu’au firmament du Metal je ne sais pas, mais c’est sûr, plus loin et plus haut qu’avec des ailes de papier. C’est simple : un avion en papier s’arrête à la fenêtre ; mais avec des wings of steel, tu brises la fenêtre et tu t’envoles dans les airs.
Parker : et puis des ailes, c’est beau, c’est majestueux. J’aime bien le contraste avec l’acier. Ça illustre totalement notre approche de la musique.
Vous avez tourné en Europe dont deux dates à Paris et Lille en mai. Est-ce que vous pensiez un jour être sur scène au-delà de l’Atlantique ?
Leo : Nous sommes très fiers d’avoir progressés si vite. Nous avons été programmés en Europe en Avril et Mai de cette année, alors que le groupe n’existe que depuis 3 ans.
Parker : Je vais dire quelque chose d’évident pour beaucoup de groupes. Dès le début nous aspirions à partager notre musique avec un public. Nous voulions faire plaisir et nous faire plaisir aussi et exporter notre musique au-delà des frontières. Nous verrons où nous mènera cette aventure musicale.
En 2019 vous étudiez la musique, et je crois que vous vous êtes rencontrés sur les bancs de votre école de musique…
Parker : nous nous croisions à l’école et avions des amis en commun. Je crois que Leo m’avait envoyé un message sur Instagram : « you look cool, you’re guitar player, let’s jam together ».
Leo : oui, nous avions “jamé” sur Still in the Night de Whitesnake. Pas le titre le plus simple pour faire connaissance. Et petit à petit nos ambitions musicales se sont précisées, avec comme base des influences communes.
Quelles sont vos influences ?
Parker : j’ai grandi dans une famille qui aimait beaucoup la musique. Et j’ai le souvenir d’avoir entendu vers 7 ans, Separate Ways de Journey qui me marquera à jamais. Mon univers musical à fait un bon en un claquement de doigts. Deux ans plus tard, mes parents m’offraient ma première guitare électrique. Metallica est rapidement arrivée dans ma vie également. A ce moment-là, j’ai entre les oreilles tous les éléments qui vont me construire musicalement : les chants épiques de Journey, les guitare heavy de Metallica, leur énergie… et après de fil en aiguille, Megadeth, Iron Maiden, Judas Priest…
Leo : Nous écoutions beaucoup de blues à la maison, et aussi un peu de hard rock. Mais je crois que mon moment de bascule vers la musique, c’est lorsque j’ai entendu pour la première fois Paul Rodgers qui faisait un blues rock avec des balls. Et après, j’ai cherché un son toujours plus massif. J’ai glissé naturellement vers le Heavy Metal type White Snake.
C’est intéressant que vous parlier de White Snake. Je trouve que vous avez une approche très européenne du Heavy Metal. En vous écountant j’ai tout de suite pensé à White Snake ou Kingdome Come. Seriez-vous le chainon manquant entre le Heavy Metal made in UK et celui des US ?
Parker : c’est bien vu. Je pense que notre son est lié au fait que l’on a grandi avec internet qui fait que les frontières géographiques ne sont plus aussi marquées que dans les 80’s.
Leo on parlait d’influence UK. Il y a du Robert Plant, du Rob Halford, du David Coverdale dans ta manière de chanter. Est-ce que tu confirmes ?
Oui complètement. Si tu écoutes Black Out The Street dans notre premier EP, il y a cette touche bluesy. J’ai longtemps écouté David Coverdale et Black Sabbath période Dio. Donc je suis totalement d’accord avec toi.
Parker, ton jeu de guitare est incroyable. Quel sont les guitaristes qui t’inspirent ?
Les guitaristes qui m’intéressent sont surtout les guitaristes qui n’ont pas développé de carrière solo. Enfin bien sûr que j’en écoute… Mais j’ai une préférence pour ces guitaristes qui ne sont LE groupe, mais un contributeur. J’aime beaucoup le style de James Hetfield, Tony Iommi évidemment, Dave Murray de Maiden…
De quoi êtes-vous les plus fiers depuis le démarrage de votre projet ?
Leo : je suis fier des choses les plus récentes de ma carrière. Quand on a sorti notre album, nous étions très fiers, quand nous avons commencé à tourner en Europe, j’étais très fier. Parler avec toi, ici à Paris me rend fier…
Parker : je suis fier de notre musique que nous pratiquons avec passion et fun. Il n’y a pas de compromissions. On s’en fout des modes : on fait la musique qui nous fait plaisir.
Qu’aimeriez-vous dire à tous les lecteurs de cette interview ?
Parker : on espère vous faire plaisir. Vous êtes exigeants avec la qualité du Metal en France et la musique en général d’ailleurs et je peux vous dire que l’on fera de notre mieux pour vous entrainer dans notre aventure.
Leo : On espère avoir une longue histoire avec vous. Car, c’est sûr, nous reviendrons.
Texte et photos : François Capdeville