23/10/2023

Ayron Jones et la France... une idylle Rock'n Roll

J’ai découvert Ayron Jones il y a trois ans alors qu’il était en tournée promo à Paris pour défendre son premier album « Child of the State », encensé par la presse musicale. Un nouveau messie pour le rock ‘n roll, lisait-on. Rien que ça. Et bien, pour ma part le bougre de Seattle, est devenu un peu comme une Ostie quotidienne pour mes oreilles.

Je retiens notamment un concert mémorable à la Cigale où chacun des membres du combo jouait de son instrument avec une allure magistrale : à la basse, Bob Lovelace, littéralement monté sur des ressorts et Stetson vissé sur la tête, Bobbi Jimmi, batteur massif qui tape sur ses fûts d’une manière implacable et Matthew Jacquette, guitariste rythmique qui arpente la scène, fier comme un coq. 

Vous vous doutez bien que je n’allais pas rater un nouveau concert parisien. Rendez-vous fut pris à l’Elysée Montmartre.

La soirée commence très bien avec les Gallois de Those Damn Crows qui pratique un rock vivace. Acclamés chez la perfide Albion, puisque leur dernier album “Inhale/Exhale s’est positionné Top 3 au UK, il faudra désormais les suivre de près.

C’est au tour d’Ayron Jones de monter sur une scène à l’éclairage et au décor minimalistes. De toute façon, le rock se contrefiche des artifices. Malheureusement, ça commence mal avec des problèmes techniques liés à la guitare d'Ayron qui viendront perturber l’excellent “Boys From The Puget Sound”. Est-ce lié au fait que Matthew Jacquette ait été momentanément remplacé par le technicien du groupe ? Nous ne le saurons pas. Mais, ce sont quelques précieuses minutes qui seront perdues, le temps qu'Ayron règle son et sangle.

A la droite d’Ayron, Lovelace arpente de long en large la scène comme s’il était à la recherche d'une excitation musicale qui ne pointait pas son nez. Un lion en cage.  

Malgré les déboires techniques, Boys From The Puget Sound a chauffé le public qui est prêt à accueillir « Emily », autre titre phare du premier album, marqué par un solo à la wah wah. Ayron égrènera évidemment les nouveaux titres tirés de son deuxième excellent album « Chronicles of the Kid »: « Filthy », « Otherside », « The Title » ou « Strawman ».

Le public se laisse porter par les titres qui s’enchaînent, les yeux pétillants. Certains reprocheront une playlist qui ne varie guère, mais qu’importe, son timbre de voix si particulier soul un peu cassé -kravitzien certains diront- a le pouvoir de nous élever, pour notre plus grand bonheur.

Moment de grâce sur le devenu très classique « Take Your Time » : le public qui ne se fait pas prier pour reprendre le titre en chœur.

Ayron et son équipe finiront par un clin d’œil au kid de Minneapolis avec une reprise acoustique de Purple Rain, avant de rejoindre le merch pour échanger avec les fans et signer des autographes.

Un bon concert, certes loin d'être le meilleur des deux autres que j'ai pu suivre. Mais on est en présence d'un de ces artistes qui savent renouveler le rock, et c'est suffisant pour passer une belle soirée

Ayron Jones sera en tournée en France en 2024 avec 13 dates prévues. Incontournable !

Texte et photos : François Capdeville
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