23/10/2024

Duff McKagan à Paris : une lumière rock dans la nuit du Trianon

Ce 20 octobre, Métalleux de France a trouvé l’antidote parfait au blues du dimanche soir : une nuit rock and love en compagnie de Duff McKagan. L'occasion pour l’artiste de présenter au public français son troisième album solo Lighthouse. Une rencontre musicale si généreuse, qu’on aurait aimé que le moment s’éternise. Paris est une fête… même le dimanche !

L’énergie rock des gallois « James and the Cold Gun »

En première partie, découverte d’un groupe britannique dont l’énergie est communicative. Le son est rough, les fans de garage/punk rock apprécieront. J’y retrouve personnellement une touche The Hives ou Queen of the Stone Age (dont ils se revendiquent) pour l’inspiration. James (le chanteur et guitariste) est généreux, la cohésion du quatuor se révèle sur scène au fil des chansons. Le fun est là, le talent aussi, et le public se laisse séduire. Un premier concert à Paris qui laisse en présager d’autres à venir.

Duff, un phare dans la nuit parisienne

Pile à l’heure pour son rendez-vous avec les Parisiens, Duff est d’une élégance qui ne laisse pas indifférent. Costume quatre pièces impeccable, lunettes noires, sa voix claire et reconnaissable nous emporte dès les premières secondes de la chanson Forgiveness. Pour l’accompagner, une équipe de musiciens expérimentée ; Le son est pur, parfaitement maitrisé.

J’enlève même les protections auditives prévues, tant les solos des musiciens enflamment le théâtre (mention spéciale pour le guitariste Tim DiJulio). Rock, parfois folk, on prend plaisir à entendre les messages des chansons de Duff, nouvelles ou anciennes. Dans la foule, sur Tenderness, quelques couples s’enlacent, des sourires s’échangent. Entre deux morceaux, le chanteur s’ouvre à son public, en toute simplicité. Amour, santé mentale, parcours de vie... Le bassiste des Guns N’Roses a eu mille vies, ou peut-être juste le temps de prendre du recul sur tout ce qu’il a pu apprendre de la sienne. Une communion touchante et bienveillante.

Si la nuit fut tournée essentiellement sur l’album Lightouse, les reprises furent un succès. Passant de la guitare acoustique à l’électrique, la température grimpe sur You ’re Crazy des Guns ou I wanna be your dog des Stooges. La reprise d’Heroes (Bowie) en fin de setlist, résonne comme un appel à l’espoir et à la bienveillance qui met du baume au cœur. Le public, présent en nombre, en redemande. Applaudissements fournis et générosité sont les maitres mots sur scène comme dans la fosse. Le rappel avec Falling down (sur l’album de 2019 Tenderness) marque la fin de cette douce soirée.

Les lumières s’allument, et il faudra que les agents de sécurité nous invitent à regagner la sortie pour se résigner à quitter les lieux. Duff prendra encore quelques instants avec son public, dehors, pour signer des autographes. Lorsque l’on rentre chez soi, après une telle soirée, c’est avec le sourire, le cœur un peu plus léger.

Texte : Joy - @art.therapies

Photos : François Capdeville

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