6/5/2024

Gojira réaffirme son engagement pour un monde durable à l’Ocean Fest

Retour sur la 3ème édition de l’Ocean Fest qui accueillait notamment Gojira pour une date exclusive en 2024. Le Monstre du Metal français a en effet décidé de mettre en pause les tournées pour se consacrer à l’écriture d’un nouvel album. Mais, comme l’expliquait Joe Duplantier : « Quand il s’agit de défendre une cause mondiale concernant la protection des océans, Gojira répond présent ». On connait depuis longtemps leur engagement pour les causes environnementales. D’ailleurs, comme beaucoup d’artistes de Metal, Joe Duplantier est végétarien. Metalleux de France était présent vendredi. Retour sur cette journée sous le signe du Rock et du Metal. [Reportage par François Capdeville]

Vendredi, place au Rock et au Metal

Zetkin

Si samedi faisait la place à des genres plus variés (Fakear, Worakles, Shaka Ponk), Vendredi était consacré au Rock et au Metal avec 4 artistes engagés :

• Gojira que l’on ne présente plus…

• Mass Hysteria qui porte haut et fort un discours anti-système en dénonçant les abus de tous les pouvoirs, notamment politiques et économiques.

• Orbel, un groupe bayonnais dont le nom en Euskera signifie feuillage qui valorise la culture et l’identité basque à travers une musique spirituelle et organique

• Et Zetkin, un groupe punk féministe qui dénonce les violences de notre société patriarcale

C’est dans une Halle d’Iraty bondée que les groups se sont produits.

Les shows de Gojira et Mass Hysteria ont encore une fois montrés qu’ils sont les poids lourds du Metal français.

Mass Hysteria en grande forme

Mass Hysteria, c’est avant tout un groupe de live. Ils ont délivré 1H30 de show énergique malgré un train pris aux aurores pour les mener en terres basques. S’il y a bien une qualité indéniable chez les Mass, c’est leur générosité à l’égard de leur public, quelle que soit la taille de la salle dans laquelle ils jouent.

“I got the posion

I got the remedy

I got the poison, the rhythmical remedy”

Ce titre emblématique des Prodigy sera une des surprises de la soirée et ouvrira « Tout est poison ». Grosse torgnole.

Mous’ invective le public.

Chiens de la casse, sans dents fous de liberté !

Chiens de la casse, sans dents fous de liberté !

On survit, en surface, touché n'est pas coulé !

On n’est pas des rebelles on est révolté !

Quelle verve le Mous’ ! D’ailleurs il aime bien ce publique basque. « Comment on dit en Basque « Santé » ? Osasuna lui lance le public ! Osasuna !

Et voilà le groupe qui balance ses riffs les uns après les autres, opérant des changements de placement entre eux pour faire profiter le public de chacun des membres. Du solide.

On retiendra le moment où les Mass font monter des gamins pour leur dernier titre Furia. La relève ce n’est pas nous, c’est eux. Bravo une fois de plus au groupe parisien pour leur prestation et leur énergie

Le retour de Gojira pour une date unique en 2024

L’événement du 1er semestre est sans conteste ce concert unique de Gojira, alors que les membres des ambassadeurs français du Metal avaient décidé de consacrer 2024 à l’écriture d’un nouvel album.

Eux qui nous avaient habitué à des scénographies monumentales déployées sur les plus grandes scènes du monde, les voilà devant nous, enveloppés d’un halo bleu. C’est donc dans une ambiance visuelle simplifiée que les Gojira démarre leur set avec Ocean Planet. Ils nous embarqueront dans un voyage organique d’1H30 comme à leur habitude.

Stranded, un de leur tube les plus accessibles et fédérateurs est joué en 3ème position de la setlist. Le public est aux anges, un public fier d’acclamer et de défendre des compatriotes des terres landaises.

S’enchainent les riffs furieux marqués des harmoniques si reconnaissables gojiriens : The Cell, The Heaviest Matter of The Univers (un rouleau compresseur).

Un moment, Joe Duplantier déclamera avec humilité un message de sensibilisation pour consommer moins de viande et prendre soin de notre planète.

Clin d’œil aux Beatles avec le Yellow Submarine. « Nous sommes tous dans le même bateau », mais celui-là n’est pas un doux rêve psychédélique, mais plutôt une galère face à l’incapacité des dirigeants et des gens de pouvoir de prendre des mesures durables.

Petit moment rigolo avec Mario qui clot ce concert guitare en main et au micro, alors que Christian s’installe derrière les fûts.

On regrettera de ne pas avoir entendu le goethien The art of Dying. Pièce maîtresse selon nous du répertoire des Gojira. Merci une fois plus d’être les meilleurs ambassadeurs du Metal français, la fierté de notre pays.

Un festival aux ambitions durables et écolo

Photo: Louis Derigon, DR - Ocean FEST

Un mot pour ce festival pas comme les autres.

Ocean Fest est porté par Hugo Clément et Kevin Rodrigues (Worakls Le projet Ocean Fest est né avec pour objectif de sensibiliser le public sur la protection des océans tout en proposant une expérience culturelle et musicale. Les recettes sont reversées à des organisations non-gouvernementales. Cette fois, au profit des ONG/Associations Sea Shepherd France, One Voice et Itsas Arima.

Elle suit une charte à impact positif dans différents domaines !

La gestion du transport des artistes et la promotion de la mobilité douce, la limitation du plastique et des supports papiers pour la promotion ou la consommation du festival, la promotion d’une alimentation végétarienne, le recyclage des déchets, l’égalité des genres et l’inclusion. Ainsi, 5 hommes et 5 femmes occupent des postes de responsables et 8 hommes et 7 femmes sont affectés à des postes de régisseurs.

Bravo pour l’exemple. Puisse Ocean Fest inspirer un peu l’industrie des festivals. Nous vivons tous sur la même planète (quoique) et avons tous une responsabilité, même la plus infime. Et vive le Metal made in France !

Texte et photo: François Capdeville

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