12/2/2025

Invasion sonore avec les indestructibles Papa Roach

Quel bonheur de ne pas se faire tremper par la pluie en arrivant au Zénith aujourd’hui. Lors des derniers concerts de Powerwolf et du PaganFest, c’était un véritable déluge ! À mon arrivée, une foule impressionnante brave le froid hivernal et attend avec impatience l’ouverture des portes, prévue à 17h30, pour assister à « l’invasion » d’un groupe incontournable des années 2000 : Papa Roach. Après un concert annulé début 2020 et non reporté, ce soir marque le grand retour de nos Californiens à Paris pour célébrer comme il se doit les 25 ans de leur album iconique INFEST (2001). Un opus qui a propulsé la notoriété du groupe et marqué toute une génération avec ses mélodies inoubliables.

WAGE WAR – Une ouverture explosive

Un report de Sarah, Métalleux de France

Après un dj set reprenant les plus grands tubes de Rock et de Metal, il est l’heure d’accueillir le groupe en ouverture de Papa Roach invité par ces derniers sur cette tournée. Il est 19h50 quand Wage War fait son entrée sur scène. Le groupe américain, connu pour son mélange explosif de metalcore et de post-hardcore est de retour dans la capitale ! Je suis ravie de revoir cette formation originaire de Floride investir une salle aussi grande et emblématique qu’est le Zénith de Paris. Le dernier passage du groupe à Paris remonte à octobre 2022 au Petit Bain avec The Devil Wears Prada et Siamese.

L’enjeu est donc de taille pour Wage War qui donne ainsi son plus grand concert à Paris. Leur set est l’occasion parfaite de découvrir en live les nouvelles compositions du groupe figurant sur le dernier album studio : STIGMA sorti en juin 2024.

C’est “THE SHOW’S ABOUT TO START” qui ouvre les hostilités. Ce titre ayant été pensé, produit et taillé pour leurs concerts. Étant le seul groupe en première partie avant les iconiques Papa Roach, Wage War va nous démontrer en l’espace d’une quarantaine de minutes qu’ils ne sont pas là pour faire de la figuration et s'éclipser. La bande menée par Briton Bond (chant) va décharger son metalcore puissant et angoissant dans l’enceinte du Zénith. Je note que le son est EXCELLENT et que la scénographie ainsi que les jeux de lumières illustrent et traduisent parfaitement la dimension apocalyptique du son Wage War. J’ai déjà hâte de revoir le groupe sur une scène d’envergure avec une production scénique complète !

“Godspeed” et “Low” sèment le chaos dans la fosse. Les circle pits ne se font pas prier pour être lancés, les lumières crépitent à toute vitesse et Briton Bond délivre une performance vocale impressionnante au même titre que Cody Quistad et sa voix claire exceptionnelle, notamment sur le titre “Circle The Drain”. On enchaîne avec plusieurs titres du dernier album dont “NAIL5”, “BLUR”, “Tombstone” (inspiré du film du même nom), “HAPPY HUNTING” et “MAGNECTIC” viennent par la suite apporter une brève pause dans la déferlante que Wage War a provoquée. L’instant “douceur” n’est que de courte durée car c’est déjà l’heure du dernier titre et l’un des plus emblématiques de la discographie du groupe : “MANIC”. La tension est à son comble et l’explosion est dense. Les riffs de guitares acérés par Cody Quistad et Seth Blake, de basse par Chris Gaylord et de batterie par Stephen Kluesener sont époustouflants. Leur technique et leur musicalité sont d’une précision effrayante, quasi intimidante. En plus d’être d’excellents producteurs et compositeurs, Wage War est vraiment un groupe taillé pour la scène.

Le public parisien, qui n’est pas du genre à se laisser facilement séduire, a été conquis par la puissance brute de Wage War.

Wage War a fait honneur à son premier Zénith de Paris, se montrant à la hauteur des attentes avec une performance ultra-intense. Un show qui restera gravé dans les mémoires des fans présents ce soir-là et des nouveaux ayant découvert le groupe. Ils n’ont pas simplement été une ouverture pour Papa Roach : ils ont réussi à poser leur empreinte et à montrer que leur place dans la scène metalcore est bien méritée et que c’est un groupe sur lequel il faut compter.

SETLIST

1. THE SHOW’S ABOUT TO START

2. Godspeed

3. Low

4. Circle The Drain

5. NAIL5

6. BLUR

7. TOMBSTONE

8. HAPPY HUNTING

9. MAGNETIC

10. MANIC

Papa Roach envahit la scène du Zénith

Un report de Stéphanie, Métalleux de France

L’énergie de Wage War et leur sonorité moderne ont parfaitement préparé le terrain pour une soirée inoubliable. Désormais, un grand rideau blanc orné d’un cafard sur le dos occulte la scène, laissant place aux maîtres de la soirée. Sur les premières notes du tout nouveau single “Even If It Kills Me”, les silhouettes de Jacoby Shaddix (chant), Jerry Horton (guitare) et Tobin Esperance (basse) se dessinent peu à peu derrière le rideau, faisant monter la tension d’un cran dans la salle. Tout le monde se lève dans les gradins, impatient d’assister au tomber du rideau.

Et puis, l’explosion. Papa Roach s’empare de la scène avec une énergie et une aisance incroyable. Pyrotechnie, scénographie, jeux de lumière : tout est soigneusement orchestré pour célébrer dignement ce vingt-cinquième anniversaire.

L’ambiance en salle est déjà survoltée et nous ne sommes qu’au début du show. Jacoby appelle à élever nos voix ensemble et déclenche une explosion d’énergie avec le titre “Blood Brothers”. Poings levés, nous chantons tous en chœur “Dead Cell”, et les metalheads de la fosse sont cordialement invités à former un Circle Pit. Pas besoin de leur dire deux fois : en un instant, la fosse s’embrase !

« That’s the Paris that I know and that I love! » s’exclame Jacoby, impressionné par l’énergie du public. Il se remémore son inoubliable passage au Hellfest 2023, puis enchaîne avec “…To Be Loved”. Tobin Esperance et Jerry Horton déploient une énergie remarquable, leurs riffs percutants et leurs lignes de basse musclées résonnant dans tout le Zénith. Pendant ce temps, Jacoby descend pour serrer les mains des fans du premier rang, renforçant encore plus cette connexion avec son public.

Un concert sans temps mort.

Après un bref instant de répit dans le noir, les premières notes de “Kill The Noise” retentissent. C’est le calme avant la tempête. La fosse s’ouvre en deux sans hésitation : premier Wall of Death de la soirée ! L’ambiance ne redescend pas une seconde, surtout avec “Getting Away with Murder”, qui enfonce le clou.

Sur “California Love”, Jacoby fait tomber sa veste estampillée « Roach 1993 » en hommage à l’année de formation du groupe, puis il en profite pour présenter chaque membre du groupe avec bonne humeur. Ils enchaînent alors avec “Swerve” et “Liar”, aux sonorités plus rap, mettant en avant le talent de rappeur du chanteur. Le Zénith tremble sous l’intensité du public, qui scande à l’unisson : « Liar, liar, your world’s on fire ! ».

Petit clin d’œil à Linkin Park avec un court extrait de “In the End”, avant que l’émotion ne prenne le dessus avec “Forever” et “Falling Apart”. Jacoby délivre un message poignant sur la santé mentale et la prévention du suicide, rappelant à tous que nous ne sommes pas seuls. « Chaque jour où je suis en tournée, je rencontre quelqu’un qui me dit : ta musique m’a sauvé la vie. » Ces mots résonnent dans toute la salle. L’émotion est palpable, c’est alors que des centaines de lumières s’allument pendant “Leave A Light On (Talk Away the Dark)” et un Circle of Love se forme dans la fosse. Puis le frisson continu avec le magnifique titre “Roses on My Grave”.

La connexion entre le chanteur et son public est toujours aussi forte, sur le titre “No Apologies”, Jacoby n’hésite pas à revenir serrer les mains des fans postés dans les premiers rangs. Puis Tony Palermo s’offre ensuite un solo de batterie endiablé, sous les acclamations du public qui scande son prénom. Jacoby en profite pour remercier chaleureusement les fans d’être toujours aussi présents après toutes ces années.

Un final explosif !

Impossible de finir sans les classiques tant attendus “Scars” et “Help”, repris en chœur par tout le Zénith. L’intensité monte encore d’un cran avec “Born for Greatness”, où deux Wall of Death successifs s’enchaînent dans la fosse ! Une scène aussi impressionnante que rare.

Dernière ligne droite de ce concert dantesque : “Between Angels and Insects” fait vibrer les murs sous ses basses puissantes. Jacoby demande au public d’ouvrir à nouveau la fosse pour un Wall of Death, dont le top départ est parfaitement synchronisé avec des geysers de flammes sur scène.

Moment fun et inattendu, sur “Infest”, il prend l’envie à Jacoby de monter dans les gradins et de faire tout le tour du Zénith au grand désespoir de la sécurité je pense ! C'est un instant unique d’autant plus qu’il prend le temps de faire quelques selfies avec ses fans. Ce showman exceptionnel retourne sur scène et le groupe enchaîne avec “Broken Home”, mais surprise, c’est précédé d’une petite intro, le très connu “Lose Yourself” de Eminem.

Le groupe en profite pour rendre hommage à des formations qui les ont inspirés tout au long de leur carrière, en offrant un medley explosif : “Blind” de Korn, “My Own Summer (Shove It)” de Deftones, “Break Stuff” de Limp Bizkit, “Chop Suey !” de System of a Down. Un pur régal pour les fans de Metal!

Le final est à la hauteur du show : le 23ᵉ titre joué ce soir est sans doute le plus emblématique du groupe, “Last Resort”. La fosse donne tout ce qu’il lui reste, achevant les derniers survivants de cette soirée mémorable.

Même si l’album INFEST n’a pas été joué dans son intégralité, la setlist, équilibrée entre les différents albums du groupe, a conquis le public. Un pari réussi pour ces vétérans du métal alternatif, qui ont livré un show MAGISTRAL !

SETLIST

1. Even If It Kills Me

2. Blood Brothers

3. Dead Cells

4. … To Be Loved

5. Kill the Noise

6. Getting Away With Murder

7. California Love (2Pac cover)

8. Swerve

9. Liar

10. Forever (avec en intro “In the End” de Linkin Park)

11. Falling Apart

12. Leave a Light On (Talk Away the Dark)

13. Roses On My Grave

14. No Apologies

15. Drum Solo

16. Scars

17. Help

18. Born for Greatness

19. Between Angels and Insects

20. Infest

21. Broken Home (avec en intro “Lose Yourself”de Eminem)

22. Blind de Korn / My Own Summer (Shove It) de Deftones / Break Stuff de Limp Bizkit /  Chop Suey ! de System of a Down

23. Last Resort

Photo (depuis la console): François Capdeville
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