20/4/2024

Le blues de Joe Bonamassa illumine la mythique scène du Palais des Sports parisien

Moins d'un an après Guitare En Scène, je vais retrouver le grand Joe Bonamassa au Palais des Sports parisien. C'est dans cette même salle que je l'avais également vu il y a 2 ans. Il semble affectionner tout particulièrement ce dôme d'autant que son clavier Reese Winans y avait joué en 1988 avec Stevie Ray Vaughan en 1ère partie de B.B.King.

La salle est bondée pour le retour de ce prodige du blues qui vient nous présenter son dernier album en date « Blues Deluxe Vol.2 ». Pendant un peu plus de 2 heures, Joe va offrir à son public conquis une douzaine de titres interprétés avec beaucoup de feeling et de passion. Hormis le fidèle Reese, il est toujours accompagné par John Smith à la guitare, Calvin Turner à la basse, Lemar Carter à la batterie et les 2 choristes de luxe Jade Aurora MacRae et Dannielle Gaha DeAndrea qui assurent aussi les chorégraphies...

On attaque à 20h10 avec trois premiers extraits du dernier album, le groovy « Hope You Realize It (Goodbye Again) » qui va comme un gant au timbre de plus en plus soul de Joe. Ambiance plus feutrée pour le langoureux « Twenty-Four Hour Blues » qui charme toute l'assistance. Le rythme s'emballe avec le bien rock « Well, I Done Got Over It » auquel il ne manque que les cuivres. « Self-Inflicted Wounds » nous ramène en 2018, à l'album « Redemption », pour un moment très poignant avec un Joe qui y injecte beaucoup de passion à la fois vocalement et sur sa six-cordes. On revient ensuite logiquement à un morceau plus léger avec « I Want To Shout About It » issu de « Blues Deluxe Vol.2 » et que l'on doit à Ronnie Earl & The Broadcasters. Honneur maintenant au tout nouveau single « The Last Matador Of Bayonne », extrait du nouvel album en public de Joe à paraître prochainement  « Live At The Hollywood Bowl With Orchestra », une magnifique ballade toute en finesse et en retenue.

« Breaking Up Somebody's Home », popularisé en son temps par le grand Albert King, nous ramène à un blues plus classique mais très efficace et donne l'occasion aux 2 charmantes choristes de donner la réplique à Joe. Il en profitera d'ailleurs pour faire les présentations de ses acolytes qu'il désigne toujours comme « les meilleurs du monde » à commencer par Reese qui obtient comme toujours une véritable ovation debout de l'assistance... Il faut dire que pour tout fan de blues qui se respecte, un musicien qui a côtoyé le génial Stevie Ray ne peut qu'être digne des plus grands honneurs ! Mon morceau préféré de Joe (avec « Sloe Gin » qu'il ne jouera malheureusement pas ce soir) déboule maintenant : « The Heart That Never Waits » avec ses « Movin' on » repris en choeur par les choristes et le public.

La pression retombe un peu avec le titre qui clôture le dernier album studio, « Is It Safe To Go Home », encore une ballade belle à pleurer surtout avec le solo de Mr Bonamassa qui rappelle un peu le regretté Gary Moore. Et ça repart de plus belle avec l'entraînante reprise de Fleetwood Mac « Lazy Poker Blues » toujours issue de « Blues Deluxe Vol.2 », décidément bien représenté ce soir...

Mais on ne s'arrête pas en si bon chemin avec un hommage au Classic Rock via le « Just Got Paid » de ZZ Top entrecoupé d'extraits du « Dazed And Confused » de Led Zep et d'un solo de batterie dantesque de Lemar qui met tout le monde d'accord. Le septet reviendra pour un ultime rappel avec le mélancolique « Mountain Time » qui nous arrachera quelques larmes avant de repartir dans la nuit parisienne, la tête pleine de souvenirs de cette excellente soirée placée sous le signe du blues sous toutes ses formes.

Merci Mr Joe et à très bientôt, vous serez toujours le bienvenu au légendaire Palais des Sports ou ailleurs...

Merci à Hugo, Sabrina et Simon.

Texte : Olivier Carle
Photos : François Capdeville

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