C’est un peu plus loin que Francfort, dans la petite ville de Netphen en Allemagne que l’on s’est rendu dans l’un des plus fameux évènement Stoner du pays, le FreakValley Festival pour sa 11ème édition ! Une affiche qui annonçait sold out depuis octobre de l’année passée.
C’est donc après plus de 6 heures de route, depuis la Suisse, que nous arrivons dans la ville ombragée de Netphen, qui prévoyait, à notre désarroi, plusieurs jours d’orage. Mais pas de panique, l’hospitalité des Allemands sait vite nous remonter le moral !
À peine le temps d’arriver que c’est (littéralement) à coup de champagne que des habitués du festival nous ont accueillis. Et seulement quelques mètres plus loin, on nous proposait déjà de nous offrir des gâteaux aromatisés à la sauce Babylone.
N’étant pas de grands amateurs de ces pâtisseries faites maison, nous n’avons pas tardé à entrer dans le festival où le promoteur perpétue cet accueil chaleureux en faisant un tour de visite de tout le festoche avec nous. Et très belle surprise, un festival simple, à taille humaine qui fait du bien. Des stands de bouffe pour tous les goûts (option vegan à chaque stand), un stand de vinyls, un stand de tattoo, de la bière, du vin, de l’hydromel, même des cocktails et un coin canapé. Que demande le peuple ?
C’est sous l’égide d’un magnifique t-shirt Kate Bush du batteur et des chemises de la grande détente de ses compères que Full Earth ouvre le festival ! On se délecte de leur rock psyché expérimental avec des tartines de plus de 20 minutes qui embellit notre premier repas, et surtout notre première bière.
S’en suit Daevar qu’on verra de plus loin mais qui saura très vite chatouiller notre amour pour Windhand, car c’est à la sauce du Stoner/doom qu’on sera désormais mangé. Une frontwoman à la voix sublime qui saura donner de l’air aux sons lourds et puissant que portent ses collègues. Une belle découverte en ce qui nous concerne !
On contrebalancera l’agréable douceur du concert avec une IPA bien amère du superbe petit stand de bière artisanal avant de se rediriger dans les backstages pour s’y reposer avant Black Pyramid.
Bien que pas tout le monde n’a pas la chance de pouvoir y avoir accès, je trouvais sympa de partager que le festival offre vraiment un espace chouette pour les groupes et le reste des médias. On pouvait se poser manger et boire des bières tous ensemble.
Enfin, on avance plus tard dans la journée, après une bière avec les compatriotes de Fuzzy Grass et les nordiques de Slomosa, on se dirige prendre notre dose de CVLT avec Black Pyramid. Un groupe sous-estimé et relativement méconnu pour dire que ça fait plus de 15 ans que les messieurs traînent leurs pattes de doomer ricains à travers l’europe. Et comment dire que c’est à grand coup de savatte qu’ils ont débarqué au Freak Valley, un show dans les règles de l’art qui aura su combler la génération Candlemass comme celle de Monolord (qui joueront plus tard dans la soirée).
Les bières s’enchaînent et les concerts aussi ! D’abord avec les tarés de C.O.F.F.I.N qui agiteront la foule avec style et panache ! Que ce soit avec le beau mulet du chanteur ET batteur, ou bien ses compères qui se pavanent la clope au bec, tout était là pour plaire tant visuellement que musicalement !
Ce sera alors déjà au tour de Slomosa et leur paradoxal Stoner désertique du nord. Et comme d’habitude, c’est une ambiance sans nom ! On se fait prendre riff par riff. Les mélodies accrocheuse à la limite pop, mais trempé dans le gras et la lourdeur du Stoner. Un combo qu’ils maîtrisent et qui est imparable. Le public tardera pas à perdre la tête et la remplacer par celle d'un cheval le temps de leur chanson « Horses » que je scande en écrivant ces lignes.
On ne profitera malheureusement pas du mur de son monolithique de la soirée, Monolord car la bonne humeur allemande triomphera de nous pour cette fin de soirée qui se terminera avec un sourire ancré sur nos visages.
Mais ne vous inquiétez pas, Volke, le voix du festival (ou mascotte du festival), vous donne rendez-vous prochainement pour la suite de l'aventure ...