26/7/2024

LIVE REPORT DU HELLFEST 2024 - Jour 2

Jour 2 : Wargasm, Orden Ogan, Karnivool, Lofofora, Polyphia, Tom Morello, Shaka Ponk

Mon vendredi débute à l'heure du déjeuner avec Wargasm que j'avais découvert en 1ère partie de Babymetal à l'Olympia il y a peu. Plutôt agréablement surpris cette fois-ci par leur Electro Punk revigorant, j'ai trouvé Milkie et Sam beaucoup plus convaincants qu'à Paris. Pas mal d'ambiance devant la MS2, c'est plutôt bon signe !

Déçu par contre par Orden Ogan et son Power Metal poussif et poussiéreux. J'avais entendu le plus grand bien au sujet de Black Rainbows et son Stoner Psyché mais à part la reprise du MC5, rien entendu de bien excitant ! Les choses vraiment sérieuses commencent avec Karnivool que je découvre à l'occasion de ce HF.

Ces Australiens pratiquent un metal prog' tout à fait passionnant, à mi-chemin entre Porcupine Tree et Tool. Le quintet n'a sorti que 3 albums studio en un peu plus de 25 ans d'existence mais quels brûlots ! En à peine 40 minutes et 7 titres, ces musiciens accomplis ont mis tout le monde d'accord notamment grâce aux tranchants « Roquefort », « Themata » et « New Day », de purs bijoux du genre. Après ce « tour de force », difficile pour les sempiternels Lofofora de faire illusion avec leurs discours clivants et leurs 2 Femen qui ont saoulé tout le monde.

Passons bien vite au Metal indus' de Fear Factory qui s'est révélé toujours aussi efficace et fédérateur. Seul subsiste d'origine le guitariste Dino Cazares mais le son du quartet reste le même et cela depuis 35 ans. La setlist est particulièrement bien choisie et on aura droit à des versions survitaminées de « Linchpin », « Edgecrusher » ou encore des « Demanufacture » et « Replica » de la grande époque. Un des grands moments de la journée...

Je n'en dirai pas autant de Polyphia dont j'attendais beaucoup et qui m'a prodigieusement « gonflé » avec son prog' alambiqué et indigeste ! En ce qui concerne Tom Morello sur la MS1, je ne peux que conseiller à tout un chacun de consulter là encore mon Live Report du Heavy Weekend car le show fut quasiment le même.

Et on en arrive au groupe qui a tant défrayé la chronique quant à sa participation au Hellfest : Shaka Ponk. Je n'avais pas spécialement d'a priori sur cette programmation car je connais très peu ce combo. Autant le dire d'emblée, j'ai adoré... Bien sûr que ce n'est pas du metal à proprement parler, mais plutôt du rock mâtiné d'electro, de punk, de funk, de grunge, de hip-hop et de bien d'autres choses mais franchement ça le fait bien, surtout sur scène. Comme il s'agit de leur tournée d'adieu, il paraissait judicieux que le HF les invite avant qu'il ne soit trop tard... Sam et Frah font bien le job vocalement, le reste du groupe assure dans tous les styles proposés et la chorale présente apporte un vrai plus. Ça bouge beaucoup à la fois sur et devant la scène. Bon évidemment le discours est là encore très militant et parfois fatigant mais on leur pardonne car c'est bien moins agressif et déplacé que Lofofora... En tout cas beaucoup de tubes seront joués au HF, de « I'm Picky » à « Dad'Algorhythm » en passant par « Wanna Get Free » et « J'aime Pas Les Gens ». J'ai été personnellement totalement bluffé par leur divine reprise de « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana qui n'est pas loin d'égaler l'originale avec son intro en forme de balade... Une bien belle découverte en ce qui me concerne, dommage que ce soit la fin de cette aventure...

Les grands gagnants de la journée de vendredi seront néanmoins les Américains de Machine Head qui ont marqué au fer rouge ce HF 2024. 1 heure et demie d'un show dantesque avec un Rob Flynn dans une forme olympique et tout aussi avenant que Dave Mustaine la veille, ce qui n'est pas forcément dans leurs habitudes respectives. Une setlist de folie qui culmine avec des versions d'anthologie de « Is There Anybody Out There », « Locust », « Choke On The Ashes Of Your Hate » et surtout le mythique « Davidian ». Ambiance de folie dans la foule avec le lâcher de « Ten Ton Hammer(s) » gonflables et plus tard de gigantesques cubes-ballons particulièrement lourds à l'effigie du combo que les fans s'empressent de s'accaparer pour garder un souvenir de ce concert mémorable...

Je réécouterai avec grand plaisir quelques tubes des années 90 de The Prodigy comme « Breathe » et « Firestarter » même si ce groupe britannique est lui aussi relativement éloigné de la scène metal car affilié à la musique électronique et à la scène rave...

Mais l'appel de Bodycount est le plus fort et c'est donc devant la Warzone que je finirai la soirée en compagnie d'Ice-T et de ses sbires. Grosse ambiance assurée avec leur cocktail de hip-hop et de hardcore. Ice-T est même venu avec sa petite dernière qui fait le show à sa demande notamment sur « Talk Shit, Get Shot ». On aura droit bien sûr aux autres classiques du combo comme « Body Count's In The House », « Cop Killer », « Born Dead » ou « There Goes The Neighbourhood ». Et puis quelques reprises comme « Raining Blood » et « Postmortem » de Slayer ou encore le medley « War »/ »UK82 »/ »Disorder » de The Exploited en duo avec Evan Seinfeld de Biohazard présent sur la Warzone 2 heures auparavant et qui permettent à Ernie C de se déchaîner sur sa guitare et à Vincent Price de maltraiter sauvagement sa basse. 1 heure de pure folie rap metal sur cette Warzone qui est le lieu idéal pour la montée d'adrénaline de ces Américains furieux...

Texte : Olivier Carle

Photos : François Capdeville

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