Cela fait maintenant près de 30 ans que je suis la carrière de Popa Chubby. C'est grâce à Philippe Langlois du label Dixiefrog que je croisais souvent à la fin du siècle dernier que j'ai fait la connaissance de ce guitariste talentueux venu du Bronx. Je n'oublierai jamais ce premier concert au Bataclan en mai 1997 avec un Popa éblouissant qui a mis la salle K.O. ! Puis ce sera en mai 2000 à l'Olympia avec Big Ed Sullivan, Arthur Neilson, Mason Casey pour le festival NY City Blues, pas un souvenir impérissable malheureusement… L'année suivante ce sera le Palais Des Congrès pour les Masters de la Guitare en compagnie du grand B.B.King, de Louisiania Red et de Karim Albert Kook pour une prestation de nouveau digne de ce nom. En juillet 2002 c'est en 1ère partie de Johnny Winter au festival de Montereau que je retrouverai Mr Ted Horowitz pour une soirée mémorable même si l'état de santé de Johnny W. laissait déjà à désirer ! Puis ce sera novembre 2011 avec le double plateau Popa Chubby/Walter Trout de nouveau à l'Olympia, une soirée très justement intitulée Giants Of Blues Rock et surtout bourrée d'émotion puisque Walter revenait de loin physiquement parlant. A peine 3 mois plus tard je retrouverai Popa Chubby au Plan pour un autre fabuleux concert dont je me rappelle notamment les reprises incandescentes de « War Pigs » du grand Sabbath et « Ace Of Spades » de la bande à Lemmy, du grand art ! Ma dernière rencontre avec le bluesman remonte maintenant à 2015, 9 ans déjà, pour la tournée « Big, Bad And Beautiful » devant une Empreinte à Savigny bondée et émerveillée par tant de prouesses guitaristiques.
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J'avais donc hâte en ce dimanche de mars 2024 de retrouver Ted et son Beast Band pour ma huitième injection de très bon blues rock...Le concert a lieu à 18h00 devant un Olympia sold-out et dont la moyenne d'âge semble relativement élevée, ce qui n'est guère surprenant puisque Popa fêtera bientôt ses 40 ans de carrière ! On connaît sa passion pour Jimi Hendrix dont il a largement repris le répertoire par le passé et c'est en toute logique qu'il attaque la soirée avec un « Hey Joe » bienvenu. Il reviendra à Jimi plus tard dans la soirée en particulier avec une sublime interprétation de « Little Wing » pour le plus grand plaisir des aficionados. Il reprendra aussi les Stones avec « Sympathy For The Devil », mettant à contribution le public pour les légendaires « hoo-hoo » du refrain. Il enchaînera d'ailleurs avec un « Walk On The Wild Side » du grand Lou Reed qui mettra tout le monde d'accord. Sa version du « Hallelujah » de Leonard Cohen sera un grand moment de communion avec l'assistance. Sans oublier sa reprise du thème du Parrain « Speak Softly, Love » menée à un train d'enfer et celle de « Over The Rainbow » du Magicien d'Oz toute en finesse et en subtilité. Il nous fera aussi la surprise d'inviter Manu Lanvin pour un « Going Down » de Freddie King mené tambour battant. Il se fendra également d'un duo de batterie avec Andrei Koribanics, histoire de rappeler qu'il a commencé avec cet instrument à l'âge de 13 ans... Je me dois de citer également Mike Merritt qui effectue un travail phénoménal à la basse et le claviériste Luca Chiellini dont les interventions furent particulièrement appréciées.
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Popa Chubby a une nouvelle fois démontré qu'il est une valeur sûre du blues rock américain et qu'il reste capable de remplir une salle comme l'Olympia sous son propre nom, ce qui n'est pas rien de nos jours...
Olivier Carle