Quand les nanas occupent la scène !
Du punk stoner made in Les Landes, ça pique la curiosité. Si on y ajoute à la suite un groupe de rock punk basque, et que les 2 groupes sont composés à 90% de nanas, alors on sait que la soirée va être pimentée !!
Il faut le dire au passage, la réouverture du Magneto à Bayonne, on l’attendait, et ça valait le coup ! Plaisir que de redécouvrir la salle ! C’est un sacré beau boulot qui a été fait !
1ère partie de la soirée, les Pussy Miel donnent le ton direct. L’énergie est là, la complicité entre les membres du groupe estjoyeusement palpable et contagieuse. Il est facile de se laisser embarquer et se mettre à crier « Porridge » avec conviction. A ce propos allez voir le clip qu’ils viennent de sortir sur Youtube, croyez-moi vous n’irez plus jamais à la plage de la même manière !
Je crois que c’est là la magie des Pussy Miel : faire du rock sérieusement, mais sans se prendre la tête.
Melting pot de rock, punk, garage, stoner, les riffs sont marqués et restent dans la tête, la voix de la chanteuse en impose, tout autant que l’aisance avec laquelle ils peuvent partir dans des mélopées psyché, sur fond de guitares saturées. Et ça marche ! Ça marche parce qu’on sent que leurs compos viennent de tout ce qu’ils aiment jouer et ce qui les représentent. Sur scène, ils se font plaisir et ça aussi, ça se sent ! Dans la salle, ça danse, ça pogotte et ça sourit.
Alors, Pussy Miel, merci pour votre nonchalance doucement sauvage !
Et je dois dire que c’est une bonne chose d’être contaminé par la bonne humeur quand Zetkin entre en scène ! Car quand vient le titre « Patriarcat », c’est dans une convivialité néanmoins affirmée que les femmes présentes dans le public lèvent le poing pour scander le refrain.
A elles le devant de la scène, ce show est leur moment de solidarité et d’expression libre. Voilà à quoi les invite Zetkin Taldea : du punk féministe engagé. (Même si à un moment il n’était pas forcément nécessaire de bouger le seul gars qui était au milieu du pit). Les textes, en Euskara, Espagnol et Français, parlent d’identités de genre, de violences conjugales, de lutte des classes etc.
Mais le groupe est tout aussi badass musicalement. Gros coup de cœur pour ma part pour la guitariste qui, derrière ses jolies lunettes qui lui donnent un air un peu timide, assure des solos bien sentis. Des refrains endiablés s’enchaînent, avec des morceaux parfois à la limite du rockab, du punk activiste des années 90/2000, du rock garage des années 80... Et un moment qui a électrisé le public du Magneto avec Vincent Bosler de Zéro+Zéro en guest et en collants !!
Beste Bat Zetkin Taldea ! Beste Bat Otoi Oï Oï Oï !
C’est donc un beau plateau que nous a proposé la Locomotive, et une belle manière de mettre en avant les femmes dans l’univers de la musique, que ce soit sur scène autant que dans le public, et en backstage. Merci à tous les mecs présents, sur scène et dans le public, de partager ça.
Et comme le dit très bien Antoine, bassiste des Pussy Miel «il faut qu’il y ait plus de filles qui jouent de la musique sur scène, c’est bien aussi s’il ya plus de garçons dans les groupes de filles»
Juliette H.
