2/12/2024

Rock Fever à l’Olympia avec Ayron Jones et Black Stone Cherry.

Coup de chaud sur l’Olympia, ce mercredi 6 novembre. Pour la tournée Screamin’ At The Sky Tour, Black Stone Cherry et Ayron Jones ont propagé une fièvre bien rock n’ roll sur la mythique scène parisienne, pour notre plus grand plaisir. On vous raconte.

La French touch metal rock des Storm Orchestra

Ouverture de bal, 20 minutes pour convaincre. C’est le pari réussi pour le trio parisien Storm Orchestra, dont les premiers pas dans les clubs de la capitale se font entendre depuis quelques années déjà.

Le groupe trouve le public, qui franchit les portes dès 19h. L’écho de ce son métal rock piquant et stimulant séduit. Un set bien orchestré, qu’on aurait aimé entendre davantage pour se laisser complètement emporter. En attendant, de nouveaux titres sont disponibles à l’écoute, tel que « Drummer » ou « Bright Light ». Une french touch à suivre, à n’en pas douter.

Mais déjà, le noir de la scène nous happe à nouveau. « Lose yourself » d’Eminem retentit. Surprenant… comme une préparation à entrer dans l’arène du show qui démarre.

Le rock and soul envoûtant d’Ayron Jones

Difficile de rester indifférent(e)s face à la prestation d’Ayron Jones et de ses musiciens. Dès les premiers instants, l’air se charge d’électricité. Le lien avec la scène est instinctif, les musiciens ondulent avec la musique, la voix d’Ayron nous fait oublier la notion du temps, quelques instants. Entre sensualité et gravité, le quatuor est généreux, le public le leur rend avec la même ferveur.

Avant d’interpréter My America, Ayron adresse un message sans détour «  de bienvenue » au Président des Etats-Unis fraîchement élu, en écho avec l’alerte présente dans cette chanson

« 'Cause we hate and we lie And I cry for my America We kill and we fight But I'd die for my America The dream that I believe »

Les titres s’enchainent, l’occasion de découvrir toute la palette de leurs influences, entre le R’nb , le métal et le grunge. On ne peut s’empêcher de penser à Lenny Kravitz pour le groove insaisissable, et à la légende Hendrix, lui aussi originaire de Seattle. Après plus d’une heure de show, c’est avec un grand sourire (et une température corporelle considérablement plus haute) que l’on admet s’être laissé envoûter par une proposition musicale de qualité, qui réinterroge avec agilité les frontières du rock and roll… Pour nous rappeler que la musique est avant tout un langage universel.

La puissance de Black Stone Cherry

La salle, déjà en ébullition, atteint son apogée pour le bouquet final. Les premiers riffs de guitare se diffusent dans les airs, les corps bougent, le public est suspendu à la voix charismatique de Chris Robertson. Les classiques du groupe sont repris à tue tête, comme Me and Mary Jane, les artistes en sont complices. Ils déploient une énergie phénoménale, à l’image de leur musique explosive, pour échanger sans relâche avec leur public. Steve Jewell et Ben Wells parcourent la scène de long en large, instruments à la main. Les ponts musicaux sont chaleureux et appréciés ; Le solo de batterie du virtuose John Fred Young est un régal, attendu des fans.

Le metal aux accents du sud de BSC est faite pour le live, car elle valorise, à mon sens, l’intensité et la musicalité de leur répertoire ; Exemple fait sur la magnifique version proposée pour In My Blood, que j’ai du mal à comparer, désormais, à la version studio.

Au-delà du show de grande qualité que BSC nous propose, c’est la communion entre les artistes et le public qui caractérise l’exceptionnalité de ce moment. Lors du rappel, sur la chanson Peace is free, on se sent assez en confiance pour hurler avec Chris Robertson, descendu dans la fosse : « I want you to let go Paris, I want you to F*cking scream ! »  Un appel à se décharger du négatif présent dans nos vies, ensemble, en musique.

Un appel à l’apaisement qui nous a réchauffé le coeur, et grave cette soirée dans nos mémoires, assurément.

Texte : Joy Le Liboux - @art.therapies

Photos : François Capdeville

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