SPIRITBOX est devenu, grâce à ses EP puissants et un premier album techniquement parfait, l'un des nouveaux groupes les plus attendus du métal. Le groupe connaît une ascension fulgurante ! Jouer en première partie des plus grands (comme Ghost, Bring Me The Horizon, Architects et bientôt Linkin Park), fouler le tapis rouge des Grammy Awards et être présenté comme l’une des futures têtes d'affiche du Download Festival, rien ne les arrête !
On a la chance d’être de retour à l'Olympia ce soir, 18 février 2025, pour assister à une soirée mémorable pour les amateurs de metal moderne. La tournée européenne de SPIRITBOX fait escale dans la capitale française, accompagnée de PERIPHERY et STRAY FROM THE PATH. Cette affiche promet une expérience intense, et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette date était attendue, car le concert parisien affiche complet depuis plusieurs mois !
STRAY FROM THE PATH
La fosse de l’Olympia est déjà pleine à craquer et les gradins continuent de seremplir doucement quand la soirée débute à 19h avec STRAY FROM THE PATH.
Andrew Dijorio (chant), dans toute sa splendeur, nous accueille avec son énergie bondissante et contamine la foule, créant ainsi une ambiance électrique dans la salle dès le premier morceau, “NEEDFUL THINGS”. Le tempo de l’énergique Craig Reynolds (batterie), les riffs agressifs de Thomas Williams (guitare) et les lignes de basse musclées d’Anthony Altamura sur les titres “MAY YOU LIVEFOREVER”, “III” et “CHEST CANDY” font monter la tension dans l’Olympia. Le groupe nous captive avec ses performances brutes et agressives mêlant punk hardcore et metalcore.
Andrew Dijorio se remémore avec nous le dernier passage du groupe à Paris et souhaite la bienvenue à toutes les nouvelles têtes ce soir qui n’ont jamais vu le groupe en live. Puis, d’humeur taquine, il met au défi la fosse de déclencher une vague de pas moins d’une centaine de crowdsurfers pour le nouveau single “KUBRICK STARE”. L'énergie atteint un niveau supérieur sur ce titre :“Tonight ! You are an army !” s’exclame Andrew.
Les deux derniers, titres “FORTUNE TELLER” et “GUILLOTINE”, s'enchaînent face àun public ultra réceptif, cependant c’est déjà la fin. Avec une setlist courtemais intense, STRAY FROM THE PATH a montré exactement de quoi ils étaientcapables et laisse une furieuse envie de déjà les revoir sur scène. Le groupenous remercie chaleureusement et, après un changement de plateau de 20 minutes,place à PERIPHERY.
SETLIST :
- Needful Things
- May You Live Forever
- III
- Chest Candy
- Kubrick Stare
- Fortune Teller
- Guillotine
La virtuosité de PERIPHERY
PERIPHERY prend possession de la scène sous l’acclamation d’un public de fervents connaisseur visiblement. Pour ma part, c’est la première fois que je vais assister à l’un de leurs concerts et je ne sais pas à quoi m’attendre.
Le groupe nous invite à entrer dans leur univers avec le titre “WILDFIRE”. PERIPHERY nous délivre très clairement un metal progressif, alliant technicité et mélodies envoûtantes.
C’est irrésistible, il est impossible de ne pas headbanger en rythme.
Les morceaux “ATROPOS”, “MASAMUNE” et “THE BAD THING” s’en suivent ettransportent les metalheads de l’Olympia. Je découvre un mélange de lourdeurbrutale, de mélodies planantes, d’éléments électroniques et même d’arrangementsorchestraux.
Le chanteur Spencer Sotelo apporte du charisme et une énergie brute avec son chant puissant, et chaque musicien, maître de son instrument, délivre une performance époustouflante. Malgré quelques soucis techniques, chaque note résonnait avec une précision chirurgicale.
La foule est clairement surexcitée, le titre “CHVRCH BVRNER” continue de réveiller des envies de mosh pit énervé dans le public de la fosse de l’Olympia. Puis le groupe termine son set avec les titres que les aficionados attendaient avec impatience visiblement ce soir, “MERIGOLD” et “BLOOD EAGLE”. PERIPHERY complète parfaitement l’affiche de cette tournée : le groupe vient combler le fossé entre l'énergie punk hardcore brute de STRAY FROM THE PATH et l’élégance que SPIRITBOX a tendance à dégager. Place aux maîtres de la soirée !
SETLIST :
- Wildfire
- Atropos
- Masamune
- The Bad Thing
- CHVRCH BVRNER
- Marigold
- Blood Eagle
SPIRITBOX
Les lumières se tamisent, les musiciens entrent sur scène les uns après les autres sous l’acclamation du public, puis c’est au tour de Courtney Laplante (POPPY…) de s’avancer : élégante, souriante et un peu timide.
Le titre “FATA MORGANA" nous plonge dans une ambiance sombre et intense de suite. Le morceau d'ouverture est un titre, tenu secret jusqu’alors, du futur album “TSUNAMI SEA” et je dois dire que le riff brut de Mike Stringer (guitare)fait une entrée tout aussi poignante que “CELLAR DOOR”, le morceau nommé au Grammy qui leur servait auparavant de morceau d'ouverture.
Le groupe enchaîne avec l’impressionnant titre "CELLAR DOOR" et "JADED", rassemblés dans leur dernier album "THE FEAR OF FEAR". La voix impressionnante de la chanteuse et la maîtrise technique des musiciens, combinées à une présence scénique charismatique, nous mettent en transe. Scénographiquement, le groupe a évolué, de grands écrans habillent la scène et diffusent des courts métrages inspirés du fantastique, parfois même de l’horreur. Les visuels soigneusement élaborés permettent au spectacle d’être impressionnant même depuis le fond de la salle et nous plongent dans un univers sombre et inquiétant.
L'interprétation de "HALCYON" devient un moment fort de la soirée. La communion entre le groupe et le public est palpable… La profondeur émotionnelle de ce morceau nous touche en plein cœur. Puis c’est au tour du titre “PERFECT SOUL” d’être dévoilé, les morceaux de “TSUNAMI SEA” sont interprétés pour la première fois en France ce soir pour notre plus grand plaisir. La voix envoûtante de Courtney Laplante en duo avec la voix de Josh Gilbert (bassiste), mêlée aux riffs efficaces et au rythme entêtant, crée une alchimie parfaite ! La mélodie se grave dans nos mémoires. Le doux voyage se poursuit avec “THE VOID” et "ETERNAL BLUE", cela alterne parfaitement avec des passages plus agressifs, offrant un contraste saisissant qui nous tient dans un éveil constant.
Le set se poursuit avec l’un des titres les plus populaires du groupe "CIRCLE WITH ME" et lorsque Courtney passe la parole à la foule : “This could all be yours !" cela donne la chair de poule. "ROTOSCOPE” déclenche des vagues de headbangs et donne des envies de déhancher au lieu du mosh pit habituel. Courtney Laplante, de plus en plus à l’aise sur scène, est époustouflante, alternant sans effort entre des chants mélodiques envoûtants et des cris qui font trembler l’Olympia. Le spectacle est tout aussi impressionnant visuellement que la musique ; les courts métrages emmènent les chansons comme “HYSTERIA” et “SOFT SPINE” et “THE MARA EFFECT” à un autre niveau. L'énergie dans la salle est à son comble, chaque spectateur vit pleinement l'instant présent, porté par la puissance et l'émotion brute dégagée par le groupe.
Puis c’est la claque sonore avec le titre “NOLESS, NO LOVE” fraîchement dévoilé récemment, Courtney invite Andrew Dijorio (STRAY FROM THE PATH) à la rejoindre sur scène pour un moment de pure brutalité qui déclenche un mosh pit effréné dans la fosse, puis le titre emblématique "Holy Roller" vient littéralement enflammer l'Olympia.
Mais il est temps de clôturer cette performance magistrale. Le doux scintillement violet de "CONSTANCE" enveloppe maintenant la salle, le groupe réapparaît sur scène, Courtney remercie chaleureusement son public français et se lance dans une version acoustique de la jolie chanson. La salle se pare de centaine de lumière de téléphone et certains laissent échapper des larmes, submergés par l'intensité du moment.
L'empreinte laissée par cette soirée restera gravée dans les mémoires. SPIRITBOX confirme ce soir qu'il n'y a pas de retour en arrière possible. Avec l’album "Tsunami Sea" que l’on attend avec impatience de découvrir dans son intégralité le 7 mars prochain, l’étoile va continuer de grandir.
SETLIST
- Fata Morgana
- Cellar Door
- Jaded
- Halcyon
- Perfect Soul
- The Void
- Eternal Blue
- Circle With Me
- Rotoscope
- Sew Me Up
- Hysteria
- Soft Spine
- The Mara Effect, Pt. 3
- No Loss, No Love (avec Andrew Dijorio)
- Holy Roller
- Constance (partiellement acoustique)
La combinaison des performances intenses de STRAY FROM THE PATH, de la virtuosité de PERIPHERY et de l'émotion brute dégagée par SPIRITBOX a offert au public parisien une expérience inoubliable. Cette date restera sans aucun doute comme l'un des moments forts de l'année pour les amateurs de metal.
Texte : Stéphanie Morgado (@sekhmet_eve)