Nous avions rendez-vous jeudi 25 janvier à l’emblématique Laiterie à Strasbourg avec les britanniques de TesseracT pour un concert des plus exaltant ! En ouverture ce soir-là, deux groupes, The Callous Daoboys et Unprocessed, qui ont d’emblée su plonger le public dans l’ambiance festive, si cher à ce genre de musique.
The Callous Daoboys, l’énergie à l’état pur
Ce sont les Américains de The Callous Daoboys qui ont ouvert le bal. Bien que la fosse a peiné à se remplir - les gradins n’étaient pas encore ouverts - et que le public n’a pas directement été très réceptif, le groupe a assuré un show énergique et décalé. Avec leur musique mêlant les sonorités, entre mathcore et sasscore, le tout entrecoupé de musique pop, la formation a tout de même fait monter la température au cœur de la Laiterie et a finalement conquis la foule. Quelque peu en décalage avec les groupes suivants, les Américains ont tout de même su remplir leur rôle de première partie, à savoir motiver les troupes !
Unprocessed, une dose de légèreté
Un net changement d’ambiance se fait ressentir lorsque Unprocessed entre sur scène. La musique est aux antipodes de leur prédécesseur, se rapprochant davantage de celle de Tesseract. La salle se remplit, le public est au rendez-vous et de nombreux amateurs affirment leur présence, chantant avec ferveur les paroles de la formation allemande. Mené par le guitariste Manuel Gardner, très en vue sur les réseaux sociaux, le groupe a délivré leur metalcore à travers une prestation des plus techniques avec une belle énergie et présence scénique.
La technicité sans faille de TesseracT
La foule, désormais chauffée, est fin prête pour accueillir les tant attendus Tesseract. 21h, la lumière de la salle s’éteint, les esprits commencent à s'échauffer. Des lumières rouges provenant de néons placés sur la scène s’allument lentement, les musiciens font un à un leur entrée sur scène, sous les cris et applaudissement du public. Les premières notes de “Natural Disaster” se font entendre, le concert démarre. Durant une grande partie du concert, la formation britannique fait la part belle à son dernier album en date, War on Being, sorti en 2023. Les morceaux s'enchaînent, la foule est électrisée et les mosh pits se succèdent. Le concert atteint son paroxysme lorsque le morceau éponyme à l’album, “War on Being” est joué, le public est survolté et les voix s’élèvent dans un esprit de communion. Le groupe laisse finalement transparaître une fin de concert sur le titre “Juno” mais les avertis savent que le show n’est pas terminé.
Les britanniques réapparaissent sous les acclamations du public et se lancent dans les deux parties du classique “Concealing Fate”, “Acceptance” et “Deception”. De quoi bien terminer ce show d’une technicité et d’une énergie sans failles. Tout au long de la prestation, les musiciens font preuve d’une prestance impressionnante, les guitares sont techniques, la batterie est puissante et les switch entre voix claire et growls de Daniel Tompkins sont gérés à la perfection. Un concert à la hauteur des attentes donc, qui a su ravir tant les fans de la première heure que les curieux venus simplement assister à un concert de metal mettant en avant une musique et une prestation scénique de très grande qualité !
Emma Hodapp