Avec le succès de leur dernier album, The Last Will and Testament, nombreux sont ceux qui n’auraient raté ce concert d’Opeth pour rien au monde, et c’est donc devant un Olympia complet que se sont présentés les Suédois ce vendredi 21 févier 2025. Et pour évacuer directement LE point négatif de cette soirée, la salle n’était pas juste remplie, elle était carrément bondée, jusqu’au fond et jusque sur les côtés. Et quand on sait que l’acoustique du lieu ne se prête déjà pas particulièrement bien au metal, lorsqu’en plus on se retrouve coincé sous la mezzanine, le confort visuel et sonore en prend forcément un très gros coup. Et c’est fort dommage, tant la prestation d’Opeth à ces deux niveaux était irréprochable. En effet, ce petit bémol n’est absolument pas du fait du groupe, qui a une fois encore livré un show d’une qualité incroyable.








Emmené par un Mickael Åkerfeldt en grande forme, le groupe a une fois de plus démontré toute l’étendue de son talent et la qualité incroyable de ses musiciens, qui délivrent leur musique riche, complexe et variée à la perfection (à l’exception d’un petit accident au début de §7,qui nous aura permis de passer un bon moment !). Si le frontman est connu pour son humour si particulier, il avait peut-être tendance à s’exprimer un peu moins ces dernières années, au grand regret des fans de longue date. Mais ce soir-là, on a pu savourer ses habituelles remarques lunaires et son jeu avec le public n’a fait que faire monter l’ambiance dans un public déjà chauffé à blanc. Visuellement, c’est accompagné d’écrans et de projections que les Suédois ont déroulé leur set, avec une configuration assez proche de celle qu’ils proposent ces dernières années. Cette scénographie magnifique permet de s’immerger davantage dans la musique et apporte un vrai plus au show. Si la setlist laissait bien entendu la part belle au dernier album avec quatre titres – qui d’ailleurs permettent grâce à leur dénomination par numéro de paragraphes de laisser place à des moments de bonne humeur, où l’on se croirait plus dans une salle d’enchère lorsque chacun crie le numéro de son morceau préféré – elle était cependant très variée, couvrant pratiquement toutes les époques du groupe, avec même un extrait de The Night and the Silent, tirée de l’album Morningrise (certes, cet album a bénéficié d’une réédition en2023, mais il reste le deuxième album du groupe, datant de 1996). Les autres titres étaient issus de Sorceress, Deliverance, Blackwater Park, Heritage, Damnation… Toute la discographie d’Opeth n’a bien sûr pas été représentée, mais on peut dire qu’il s’agissait d’un sacré échantillon, avec en bonus des titres parfois assez peu joués sur scène. Avec le classique Ghost of Perdition, ceux qui sont peut-être moins connaisseurs en auront également eu pour leur compte. À la fin du rappel, Deliverance est venu clore un show de toute beauté avec son final entêtant, capable de vous trotter dans la tête des jours durant…








Report : Orsola Gelpi
Photos : Sekhmet_eve