Depuis un an, notre univers Metal bruissait des performances outre-Atlantique des Wings of Steel, surtout du côté des professionnels : un jeune groupe indépendant à la «prestation remarquable», «haute technicité», «une musique épique revisitant les styles classiques Hard Rock / Heavy Metal».
Face à cet enthousiasme, nous allons voulu vérifier par nous-mêmes. Une rapide écoute sur les plateformes musicales de « Gates of Twilight » leur album sorti l’année dernière nous a confirmé le talent et la technicité du groupe.
Nous marchons en terrain connu, les références sont nombreuses. Une voix bluesy rock qui empreinte à Coverdale ou Lenny Wolf des Kingdom Come. Des riffs et soli impétueux dans la grande lignée des Dough Aldrich ou d’un John Norum. Certes, rien de nouveau, sauf qu’on est en 2024, et le groupe doit avoir une vingtaine d’année. On notera que dans un contexte croissant pour le Metal 80’s (Steel Panther, BlackRain, Harsh…), même parmi les jeunes générations, les Wings of Steel se démarquent par leur touche Metal made in Europe, plus organique.
Et sur scène me direz-vous ?
Ça tombe bien, ils se sont produits pour la première fois le 16 mai dernier aux Etoiles, un ancien théâtre parisien. Un voyage dans le temps à base de haute voltige. Alors, certains collègues qui ont la chance d’avoir connu l’âge d’or du Hard Rock, seront moins enthousiastes car ils ont cette sensation de déjà-vu. Mais l’auteur de ces lignes est aux anges lui qui a grandi avec les 90’s et le son grunge. D’ailleurs, à bien y réfléchir, Oasis s’était bien fait taxer de pomper les Beatles à la sortie de Definitely Maybe… tout comme Lenny Kravitz avec Mama Said. On connait leurs carrières respectives.
Alors sur scène, Leo (chant) et Parker (guitare) reprennent pour leur plus grand plaisir les ingrédients qui ont fait le succès des Whitesnake et consorts. Leo reprend la gestuelle de Dickinson, Parker finit au sol, dos au plancher avec sa Jackson. Même en terrain inconnu, ils tiennent la scène et le public. Wings of Steel égrène leurs titres. Ils prennent le temps d’échanger avec le public, ils se font plaisir et le public leur rend bien. Nous aurons le droit à un hommage à Ronnie James Dio avec « Heaven And Hell ». Et à un « Creeping Death » qui mettra tout le monde d’accord.
Wings of Steel est né sur les bancs d’une école de musique en 2019, en Californie. Un groupe à suivre, c'est sûr !
Texte et Photo : François Capdeville